La phase de vœux s’ouvre sur Parcoursup, tandis que François Bayrou se pose la question de son utilité

Par Epoch Times avec AFP
15 janvier 2025 08:26 Mis à jour: 15 janvier 2025 08:48

Lycéens et étudiants vont pouvoir formuler leur vœux d’orientation sur Parcoursup, une plateforme remise en question par le chef du gouvernement.

La phase de formulation des vœux de formations dans l’enseignement supérieur s’ouvre mercredi sur Parcoursup pour les lycéens et étudiants qui veulent se réorienter. L’édition 2025 avait été lancée le mois dernier avec une phase d’information. Les élèves de terminale ont à présent jusqu’au 13 mars pour formuler dix vœux maximum et finaliser leur dossier jusqu’au 2 avril.

La phase principale d’admission débutera le 2 juin et le classement des vœux en attente interviendra entre le 6 et le 10 juin. Une phase complémentaire de formulation de vœux supplémentaires au regard des places encore disponibles ouvrira ensuite le 11 juin, avant le début des inscriptions le 4 juillet, après la parution des résultats du baccalauréat.

Accusée d’accentuer la sélection et la pression scolaire

Parcoursup est accusée par certains élèves d’accentuer la sélection et la pression scolaire, une revendication brandie notamment par des lycéens lors de blocages d’établissements scolaires sporadiques depuis plusieurs mois.

Interpellé sur la plateforme par la députée LFI Marie Mesmeur, lors de sa déclaration de politique générale, François Bayrou a affirmé mardi que « Parcoursup est une question » et l’orientation précoce « une erreur ».

« Les enfants ne sont pas comme les poireaux, ils ne poussent pas tous à la même vitesse », a résumé dans une formule le chef du gouvernement lors de sa déclaration de politique générale, affirmant que « l’obligation d’orientation précoce les perturbe et les met en danger ».

« Vouloir sélectionner précocement, sans qu’aient mûri l’esprit et les attentes, je pense que c’est une erreur, en tout cas une faiblesse. Et je pense que dans notre système scolaire et universitaire, il faut que puisse être acceptés et même favorisés les réorientations, les changements de formation », a-t-il estimé devant l’Assemblée nationale.

La plateforme se défend pour sa part d’accroître la sélection : « L’objectif demeure de remplir les capacités d’accueil », comme avant la création de Parcoursup.

(JC MILHET/Hans Lucas/AFP via Getty Images)

Tandis que le tri en cas d’excès de candidatures par rapport aux places disponibles se faisait auparavant par ordre d’arrivée ou par tirage au sort, il se fait à présent à partir « de l’examen des dossiers », pour « plus de méritocratie », lit-on sur le site.

Le site de Parcoursup assure se borner à la « transmission des candidatures » et « la prise en compte des priorités légales », comme le « taux de boursiers décidés par les recteurs pour chaque formation », mais souligne que ce sont « les enseignants des établissements du supérieur qui organisent des commissions d’examen des vœux ».

« Faire le ménage » concernant les formations privées

Le gouvernement a annoncé la semaine dernière renforcer la lutte contre les fraudes dans l’enseignement supérieur privé, avec la possibilité d’exclure de la plateforme « les formations aux pratiques commerciales mensongères ou frauduleuses ».

En novembre, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Patrick Hetzel avait affirmé vouloir « faire le ménage » dans les formations du supérieur, visant particulièrement les établissements privés.

Quelque 24.000 formations sont proposées sur la plateforme lancée en 2018. L’an dernier, autour de 945.000 candidatures ont été déposées sur Parcoursup, d’après le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

Malgré ses critiques adressées à Parcoursup, François Bayrou n’a cependant pas fait de grandes annonces sur l’éducation, ni évoqué les 4000 suppressions de postes prévues dans l’Éducation nationale dans le budget 2025 avant la censure du gouvernement Barnier, une mesure sur laquelle le PS lui avait demandé de revenir.

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