La Russie a lancé jeudi le vote anticipé dans des territoires ukrainiens qu’elle occupe, dans le cadre d’élections organisées dans de nombreuses régions russes prévues le 10 septembre, selon l’agence de presse d’État Tass.
Moscou occupe un peu moins de 20% du territoire ukrainien : la Crimée, annexée en 2014, ainsi que l’essentiel de la région de Lougansk, et une partie de celles de Donetsk, Zaporijjia et Kherson. Les scrutins dans ces zones, dénoncés par l’Ukraine, se déroulent en soi le 10 septembre, mais les autorités d’occupation organisent un « vote anticipé » à compter de jeudi dans les régions de Donetsk et Zaporijjia, et à partir du 2 septembre dans celles de Kherson et Lougansk. Il s’agit d’y désigner des députés régionaux et des élus municipaux.
Malgré de vives condamnations des Occidentaux, la Russie a proclamé l’annexion de ces territoires en septembre 2022 à l’issue de ce que Moscou a présenté comme des « référendums ». La communauté internationale n’en reconnaît pas les résultats. Près d’un an plus tard, la Russie ne contrôle toujours que partiellement ces régions où les combats font rage. L’Ukraine mène une vaste contre-offensive le long d’un front de près de 1000 km, et espère notamment une percée dans la zone de Robotyne, dans la région de Zaporijjia.
De nombreuses régions de Russie voteront également le 10 septembre pour désigner des gouverneurs, des parlements régionaux ou encore des conseils municipaux. Aucune réelle opposition n’est représentée, alors que le régime russe s’est efforcé d’éradiquer toute voix critique, notamment de son offensive contre l’Ukraine. Les opposants les plus célèbres du pays sont soit en prison, soit en exil.
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