Le ministère russe des Affaires étrangères a regretté que l’administration Biden n’ait pas retenu la suggestion d’une discussion en direct entre les deux leaders mondiaux, affirmant que les États-Unis ont manqué une occasion d’améliorer les relations bilatérales.
« Nous avons le regret de constater que la partie américaine n’a pas soutenu la proposition faite par le président russe Vladimir Poutine au président américain Joe Biden d’organiser une discussion diffusée en direct le 19 ou le 22 mars 2021, sur les problèmes qui se sont accumulés dans les relations bilatérales, ainsi que sur le sujet de la stabilité stratégique », a déclaré le Ministère dans un communiqué lundi.
La semaine dernière, Poutine a défié Biden à un débat en direct après que ce dernier l’a traité de « tueur » lors d’une interview.
« Je veux proposer au président Biden de poursuivre notre discussion, mais à la condition que nous le fassions pratiquement en direct, comme on dit. Sans aucun délai et directement dans une discussion ouverte et directe », a déclaré Poutine à la télévision publique russe le 16 mars.
Poutine a déclaré qu’il ne voulait pas repousser l’entretien à plus tard et qu’il espérait que les deux dirigeants pourraient le faire le 19 ou le 22 mars. « Nous sommes prêts à n’importe quel moment qui conviendrait à la partie américaine », a-t-il déclaré.
Le 18 mars, la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a répondu que la discussion était peu probable, disant que Biden devait se rendre en Géorgie le lendemain et qu’il était « assez occupé ».
Le 19 mars, la secrétaire de presse adjointe de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a ajouté que Biden rencontrerait Poutine « lorsque le moment serait venu ».
Au sujet de son affirmation que Poutine serait un « tueur », Biden « s’est vu poser une question directe, et il a donné une réponse directe, et il ne va pas reculer. Il sera très franc et très ouvert au sujet de cette relation, surtout lorsqu’on lui posera la question directement », a déclaré Karine Jean-Pierre.
Avant de quitter Washington pour la Géorgie le 19 mars, Biden a déclaré aux journalistes : « Je suis sûr que nous nous parlerons à un moment donné. »
« On a encore raté une occasion de trouver une issue à l’impasse des relations russo-américaines par la faute de Washington », a ajouté lundi le ministère russe des Affaires étrangères. « La responsabilité de cette situation incombe entièrement aux États-Unis. »
La Maison-Blanche n’a pas répondu à une demande de commentaires d’Epoch Times.
Le 20 mars, l’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoly Antonov, est parti pour Moscou. L’ambassade a déclaré que ce voyage avait pour but de discuter des moyens de rectifier les relations russo-américaines « qui sont en crise », faisant référence aux liens bilatéraux comme étant dans une « impasse ».
Au début du mois, Anatoly Antonov a critiqué les États-Unis pour avoir prétendu que la Russie s’était immiscée dans l’élection de 2020 et avait empoisonné l’opposant russe Alexey Navalny.
Les États-Unis ont déclaré des sanctions contre la Russie le 2 mars en raison de l’empoisonnement.
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