Êtes-vous allé au cinéma dernièrement ? Vous avez peut-être envie d’y retourner. Ils semblent s’être améliorés avec la volonté désespérée de faire revenir le public.
Je sais qu’il existe des critiques raisonnables, mais j’ai trouvé « Barbie » amusant, ne serait-ce parce que ce film ignore complètement les vingt dernières années de dysphorie de genre et qu’il revendique la binarité de genre, ce qui est à la fois encourageant et bienvenu.
« Mission Impossible » a également été un grand succès, mais c’est ce que nous attendons désormais de cette franchise. Le film « The Sound of Freedom » était inattendu. Il s’agit là d’un exposé terrifiant sur des questions contemporaines qui, pour des raisons obscures, suscite un mépris total auprès de la gauche.
Nous devrions parler d’« Oppenheimer ». Ce film aborde de nombreux thèmes, mais en définitive, il est question de l’utilisation de la science et de son exploitation abusive au service du pouvoir de l’État.
Le gouvernement américain a fait appel à un physicien prometteur pour construire une bombe plus efficace. Après deux ans et deux milliards de dollars consacrés à ce grand projet, la bombe devait être déployée, indépendamment de la nécessité de l’utiliser pour gagner la guerre. L’Allemagne avait déjà été vaincue et le Japon était prêt à se rendre, mais l’occasion de montrer au monde la puissance militaire des États-Unis était trop belle pour être laissée de côté.
Julius Robert Oppenheimer a ravalé ses scrupules moraux quant aux bombardements du Japon – il pensait que la bombe serait utilisée contre les nazis – qui ont entraîné la mort de centaines de milliers d’innocents. Mais il s’est abstenu d’encourager la fabrication de la bombe à hydrogène ou de construire des bombes plus meurtrières encore que les siennes. Il s’est fait l’avocat du contrôle des armements afin d’éviter une escalade avec l’Union soviétique.
C’est alors qu’il a été traqué par Washington pour ses relations personnelles avec la Russie, dont des badinages avec des communistes. Alors oui, son bienfaiteur, l’État, s’est retourné contre lui, exactement comme le film dépeint Albert Einstein lui prédire.
Plus tard, bien sûr, sa réputation a été rétablie. Et ce film contribue grandement à perpétuer le souvenir d’un homme compliqué mais brillant.
Un aspect du film que j’ai trouvé particulièrement précieux est l’explication de la relation extrêmement étrange entre les États-Unis et l’Union soviétique au cours de ces années. Après la Grande Guerre, il y a eu une peur du rouge considérable dans ce pays de 1918 à 1923, avec notamment des auditions au Congrès, des censures et une nouvelle législation sur la sédition qui est aujourd’hui utilisée par l’administration Biden contre Trump et ses partisans.
Au cours du New Deal, qui s’est traduit par un rejet de la dynamique de la libre entreprise propre à l’esprit américain, le président Roosevelt a fait entrer dans son administration de nombreux admirateurs des « réalisations » soviétiques en matière d’agriculture et de logement. Parmi eux, Rex Tugwell, un économiste extrêmement influent qui a embrassé la planification centrale et a élaboré une grande partie de la législation de ces années-là afin de cartelliser l’industrie, de contrôler les prix et de mettre en œuvre des projets inspirés du modèle soviétique.
C’est l’une des raisons pour lesquelles les défenseurs de la liberté de l’époque méprisaient le New Deal. Les rouges étaient partout à Washington. Et malgré la légende, leurs politiques n’ont pas libéré les États-Unis de l’emprise de la dépression, mais l’ont seulement prolongée par des contrôles, des dépenses, des réglementations et des subventions.
Oui, je sais, nous ne nous débarrasserons jamais du mythe du New Deal qui nous a sauvés, mais en réalité, la dépression a perduré jusqu’à la guerre suivante et n’a vraiment pris fin qu’avec le retour de la paix en 1945 et les années qui ont suivi.
Mais revenons quelques années en arrière. Lorsque les États-Unis sont entrés dans la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et la Russie sont devenus des alliés. FDR et Staline se sont rapidement liés d’amitié pour vaincre les nazis et le Japon impérial. C’est la « Route de Roosevelt vers la Russie » qui s’est achevée dans le cadre de cette alliance. À l’époque, les scientifiques et autres personnes ne couraient aucun risque à avoir des liens avec les communistes et les Rouges, bien au contraire.
Après la guerre, il y a eu un autre tour de passe-passe. Le président Harry Truman faisait face à des pertes pour son parti au Congrès et a habilement triangulé en intensifiant à nouveau la « peur rouge ». En 1948, les communistes ont remporté les élections en Grèce, ce qui a été mis en évidence aux États-Unis comme la preuve d’un impérialisme croissant exercé par Moscou.
En un clin d’œil, la Russie est passée du statut de valeureux allié à celui d’ennemi redouté. Et ce, une décennie et demie après que les États-Unis soient passés du statut d’ennemi redouté à celui d’influence intérieure précieuse. Et ce, une décennie et demie seulement après que la Russie soit passée du statut d’ami de l’Occident à celui d’ennemi redouté. En l’espace d’un demi-siècle, le changement s’est produit trois fois.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le livre de George Orwell « 1984 » portait ce nom ? Il s’agit d’une adaptation du contexte particulier de l’année 1948, lorsque la guerre froide a commencé et qu’en l’espace d’un instant, l’opinion publique a basculé de la célébration à la haine d’une nation entière. C’est pourquoi, dans le livre, les relations internationales entre l’Océanie, l’Eurasie et l’Asie de l’Est étaient en constante évolution. À chaque changement, la nouvelle était diffusée comme si nous avions toujours été en guerre contre ceux avec qui la classe dirigeante voulait faire la guerre.
À la fin de la guerre froide, les États-Unis ont célébré l’émancipation de la Russie et la disparition de l’Union soviétique, et les relations commerciales ont repris. Mais bien sûr, deux décennies et demie plus tard, les médias grand public – ceux-là mêmes qui étaient favorables au contrôle des armements et à la paix pendant la guerre froide – militent pour une guerre avec la Russie. Comme dans le livre d’Orwell, ils nous disent que nous avons toujours été en guerre avec la Russie.
Les mêmes personnes qui ont milité pendant des décennies pour la paix avec la Russie veulent aujourd’hui une guerre totale !
Quoi qu’il en soit, c’est dans ce contexte historique plus large qu’Oppenheimer a été cuisiné pour ses liens avec les communistes et qu’il est passé si rapidement du statut d’ami à celui d’ennemi. Tout était une question de priorités du régime. Ils ont exercé plus d’influence sur la science à l’époque moderne que nous ne voulons l’admettre.
Prenons un exemple dans le domaine de l’économie.
Lorsque L’Association économique américaine a été fondée en 1885, elle a publié pour la première fois un tract ignoble et vicieux favorable à la ségrégation, à la suprématie de la race blanche, à l’eugénisme et à bien d’autres choses encore, non seulement pour les Noirs, mais aussi pour les Italiens du Sud, les Juifs et les Slaves, si l’on en croit le texte.
Ce déploiement de science trompeuse s’est poursuivi pendant des décennies dans les manuels et les revues d’économie les plus courants. Il n’a réellement pris fin qu’après la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’une histoire tragique, car l’économie en tant que science est née à la fin du Moyen Âge dans un esprit d’émancipation. Elle a été pervertie aux États-Unis au cours du 20e siècle sous l’influence de l’État.
Et il en a été ainsi tout au long du siècle. Ce phénomène touche toutes les disciplines, de la physique à l’économie en passant par l’ingénierie et la climatologie.
À ce propos, le fondateur de la climatologie aux États-Unis est Robert DeCourcy Ward (1867-1931), professeur à Harvard. Il était un membre à part entière de l’establishment universitaire. Il est l’un des fondateurs de la Ligue américaine pour la restriction, l’une des premières organisations à prôner une approche « scientifique » de l’immigration, fondée sur la théorie darwinienne de l’évolution et la politique eugéniste.
« Darwin et ses disciples ont jeté les bases de la science eugéniste », affirme Ward dans son manifeste publié en juillet 1910 dans la North American Review. « Pourquoi, demandait-il, l’élevage de l’homme, l’animal le plus précieux de tous, devrait-il être laissé au seul hasard ? »
Par « hasard », il entendait bien sûr « choix ». Ward a expliqué que les États-Unis bénéficiaient d’une « occasion remarquablement favorable pour mettre en pratique les principes eugéniques ». Le besoin de le faire se fait désespérément sentir, car « nous avons déjà non pas des centaines de milliers, mais des millions d’Italiens, de Slaves et de Juifs dont le sang vient grossir la nouvelle race américaine ».
C’est ce que pensait le premier climatologue de Harvard. Et ses successeurs ne se sont pas non plus éloignés des priorités de l’État, comme vous pouvez facilement le constater en lisant les journaux d’aujourd’hui.
C’est différent, mais c’est aussi la même chose. Tous les jours, on nous dit que nos cuisinières à gaz, nos escapades du week-end et notre consommation de viande sont à l’origine de l’embrasement de la planète. La preuve : c’est l’été dehors. C’est ce qu’on appelle le changement climatique. C’est une mauvaise chose. Pour y remédier, il faut renoncer à son niveau de vie et avoir moins d’enfants.
Comme vous, j’en ai assez de cette pseudo-science et de cette religion qui veut que l’on fasse confiance aux experts. Ce sont les « experts » qui ont dit que nous ne pouvions être à l’abri d’un virus respiratoire commun qu’en renonçant à toutes nos libertés, en bloquant notre capacité à respirer et en nous injectant un vaccin expérimental.
Les confinements et ce qui s’en est suivi ont provoqué la prise de conscience dont nous avions besoin. Ils ont touché presque tout le monde. Ils ont été bénis par la quasi-totalité de la « science » dominante et l’ensemble des grandes entreprises technologiques, du gouvernement et des médias ont coopéré pour sanctifier les fermetures des églises et des écoles et la brutalisation de la population.
S’il y a quelque chose de bon à en tirer, c’est la propagation de l’incrédulité des masses à l’égard de la classe des experts à qui nous avons longtemps témoigné une trop grande déférence.
La grande leçon du film « Oppenheimer » est que la science n’est pas aussi indépendante qu’on nous le dit. Elle peut facilement être achetée par les gouvernements, aussi tragique que cela puisse paraître.
Les vrais héros de toutes les époques sont ceux qui s’en tiennent à la vérité et aux faits, quels que soient les vents du monde politique. Pendant les confinements, ces voix étaient rares. Peut-être est-ce toujours le cas.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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