Le futur TGV M, cinquième génération des trains à grande vitesse conçue par Alstom pour la SNCF, qui pourra transporter davantage de voyageurs en consommant moins d’énergie, vient d’entrer dans une phase d’« accélération » de ses « essais de prévalidation », ont annoncé vendredi les deux groupes.
Initialement prévue pour les JO de 2024, la mise en service de ce nouveau train a été repoussée à 2025. Débutés en juin, ces essais « dureront jusqu’à la fin de l’année » et seront suivis en 2024 d’une « phase d’essais d’admission » pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché, puis d’« essais de pré-exploitation » avant une mise en service des premières rames en 2025, ont précisé l’opérateur et l’industriel ferroviaires dans un communiqué commun.
C’est « une réussite industrielle française » poursuit @CBeaune le ministre des transports.
« Ne vous fiez pas à son nez assez nouveau, c’est une véritable révolution ! »
« Nous avons besoin de plus de trains et cela passe par des commandes massives. » pic.twitter.com/rddImsOH6W
— Arnaud Tousch (@nanotousch) October 6, 2023
« Une centaine de passagers de plus que les rames actuelles »
Pour une facture totale de 3,5 milliards d’euros, la SNCF a commandé à Alstom 115 TGV M, dont la livraison s’étalera sur dix ans. Ce train roulera comme ses prédécesseurs à 320 km/h, car « ce n’est pas un futur TGV pour aller toujours plus vite », mais « pour être toujours plus écologique : plus sobre en énergie et en bilan carbone », a souligné Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, lors d’une présentation des essais du nouveau train dans un technicentre de l’entreprise à Paris.
Ce nouveau TGV, dont une rame d’essai a atteint mi-septembre pour la première fois la vitesse visée de 320 km/h, pourra transporter une centaine de passagers de plus que les rames actuelles. Plus sobre, il consomme 20% d’énergie en moins en circulation, grâce à un nouvel aérodynamisme et une nouvelle motorisation. Recyclable à 97%, le train a des émissions de CO2 réduites de 32%.
« Une arme de conquête »
Présent au technicentre, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a qualifié le transport et l’industrie ferroviaires de « colonne vertébrale de la transition écologique ». « Nous avons besoin de plus de trains » pour qu’« ils soient plus accessibles » aux voyageurs et « si on veut que les prix » des billets « dans les années qui viennent soient les moins élevés possibles, il faut plus de trains en circulation », a développé le ministre.
Le TGV M est « une arme de conquête » et « une étape décisive pour le groupe SNCF », qui veut « convaincre » les voyageurs « de prendre (ses) trains », a déclaré son PDG, Jean-Pierre Farandou. C’est « un investissement clé pour SNCF Voyageurs » pour répondre « à la croissance des trafics voyageurs et à la concurrence », a relevé de son côté M. Fanichet.
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