La SNCF s’attend à un été encore plus réussi qu’en 2022, année déjà record pour ses lignes TGV et Intercités, et a mis sur le marché 450.000 billets supplémentaires par rapport à il y a un an, a indiqué mardi Alain Krakovitch, le patron du TGV.
« On compte 500.000 billets de plus vendus au 20 juin pour les mois de juillet et août par rapport à l’an dernier », a constaté Alain Krakovitch lors d’une conférence de presse de présentation de l’été 2023, soulignant le niveau d’anticipation accru des voyageurs.
C’est une hausse de 10% par rapport à l’été 2022, qui avait vu la SNCF écouler au total environ 23 millions de billets pour ses TGV et Intercités.
« Malgré cette anticipation, il reste 70% des places en vente pour juillet-août et 50% pour les destinations les plus demandées » comme la Bretagne ou la région Provence-Alpes Côte-d’Azur, a insisté M. Krakovitch. La majorité des billets non vendus concernent des jours de semaine et des destinations moins touristiques que la côte atlantique ou le sud de la France.
De nouvelles lignes
Pour mettre plus de billets sur le marché, la SNCF a ouvert de nouvelles lignes comme Bordeaux-Francfort, tous les samedis, et a ajouté un troisième aller-retour quotidien entre la France et l’Espagne.
Trois nouvelles routes ont également été ouvertes pour le Ouigo avec une liaison quotidienne entre Paris et La Rochelle, un aller-retour Paris-Brest et un autre Paris-Perpignan.
Mais c’est sur la ligne Paris-Bordeaux que la SNCF a pu ajouter le plus de places avec 20.000 billets hebdomadaires supplémentaires grâce à la livraison de six rames Océane (TGV Duplex) qu’Alstom a livrées en retard.
« De fait, le train coûte cher »
Interrogé sur les prix élevés du TGV en été, Alain Krakovitch a rétorqué : « si on veut des prix bas, il faut la carte Avantage, il faut regarder les Ouigo et il faut anticiper ». Actuellement, la moyenne d’anticipation pour acheter un billet est entre 20 et 25 jours, d’après lui, ce qui est insuffisant pour avoir des billets bon marché.
« De fait, le train coûte cher », a reconnu Alain Krakovitch. « Le TGV n’est pas du tout subventionné – à l’inverse des trains régionaux – et doit donc supporter cette structure de coûts » que sont les péages et les achats de matériel, a-t-il souligné.
Pour permettre au plus grand nombre de prendre le train, il a défendu le système du « yield management » qui module les prix en fonction de la demande. Une autre manière de lutter aussi contre le sur-tourisme d’après le patron du TGV puisque « cela permet que les prix soient beaucoup plus bas pour les destinations ou les dates les moins demandées ».
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