Le 12 octobre, le chef du renseignement britannique a accusé la Chine d’utiliser des moyens économiques et technologiques pour écraser la dissidence intérieure et à forcer les pays étrangers à se conformer.
Les dirigeants communistes de Pékin sont animés par la peur et constituent « une énorme menace pour nous tous », a déclaré Jeremy Fleming, directeur du Government Communications Headquarters (GCHQ) du Royaume‑Uni.
Le GCHQ est une des trois principales agences de renseignement britanniques, avec le MI5 et le MI6.
M. Fleming a déclaré lors d’une réunion du think tank Royal United Services Institute, que le Parti communiste chinois (PCC), à la tête de la Chine cherche à « façonner l’écosystème technologique mondial », en manipulant les monnaies numériques et en recourant à une utilisation prédatrice des systèmes satellitaires.
« Ils cherchent à assurer leur avantage par l’envergure et le contrôle », a‑t‑il déclaré.
« Cela signifie qu’ils se focalisent sur des opportunités de contrôler le peuple chinois plutôt que de chercher des moyens de soutenir et de libérer le potentiel de leurs citoyens. Ils voient les autres nations, soit comme des adversaires potentiels, soit comme des États clients potentiels, qu’ils devront soit menacer, soit soudoyer, soit contraindre. »
Ce besoin de contrôler le peuple chinois et d’attaquer les modes de vie non communistes repose sur un « sentiment de peur », a ajouté M. Fleming, notamment une peur immense du peuple chinois lui‑même.
« Et nous voyons cette peur se manifester par la manipulation des écosystèmes technologiques qui sous‑tendent notre vie quotidienne – de la surveillance de ses propres citoyens et de la restriction de la liberté d’expression, à l’influence sur les systèmes financiers et les nouveaux domaines. »
Il a également averti que les dirigeants du PCC, cherchent à fragmenter l’infrastructure d’Internet pour exercer un plus grand contrôle sur les populations sur l’ensemble du globe.
Ces commentaires font écho à de précédents rapports faisant état de la volonté du régime chinois à construire sa propre « technosphère » distincte, reposant sur ses technologies, ses politiques et ses pratiques.
M. Fleming a également abordé la question de l’utilisation par les autorités du PCC des monnaies numériques pour espionner les transactions des utilisateurs et de l’exploitation des systèmes satellitaires BeiDou pour empêcher les autres pays d’accéder aux données spatiales.
Il a appellé les entreprises et les chercheurs occidentaux à renforcer les protections de la propriété intellectuelle et à développer des alternatives à la technologie chinoise, qui entraîne des « coûts cachés ».
L’agence Reuters a contribué à cet article.
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