Le gaz russe est actuellement un sujet majeur, sur fond de guerre russo-ukrainienne. Le président d’Engie, Jean-Pierre Clamadieu, a déclaré que la France peut réduire sa dépendance d’ici quelques années et se diriger vers une transition énergétique, mais les prix de l’énergie vont inévitablement rester élevés.
Réduire sa dépendance au gaz russe est au cœur des préoccupations en matière d’énergie, depuis que la guerre en Ukraine fait rage. Ce samedi 14 mai sur France inter, Jean-Pierre Clamadieu, le président du Conseil d’Administration d’Engie, s’est exprimé sur ce thème et a abordé celui de la transition énergétique qui se profile.
Une réduction importante de notre dépendance « en 3 ou 4 ans »
Lorsque le journaliste Fabien Cazeaux a demandé à Jean-Pierre Clamadieu si, à terme, la France pourrait se passer du gaz russe, le président d’Engie a répondu que cela dépendait de la durée de ce terme. « La question, c’est à quel terme ? parce que le gaz est une énergie qui suppose des infrastructures pour être livrée là où on veut la consommer », a-t-il expliqué, ajoutant que « ces infrastructures prennent du temps ». Il a ensuite mentionné qu’« en 3 ou 4 ans, on est probablement capable de réduire de manière très importante notre dépendance ».
« Si nous devions faire face à une interruption brutale, c’est un scénario qui est beaucoup plus difficile, qui nécessitera des ajustements qui seront probablement, eux aussi, brutaux », a-t-il prévenu. Il prône de plus la diversification de nos approvisionnements, précisant que cette diversification est vraie pour la France, comme pour l’Europe. Il souligne cependant qu’il faut regarder concrètement quels sont les impacts lorsqu’on traite avec de nouveaux fournisseurs. Il stipule que les deux impacts majeurs à prendre en compte sont d’une part, celui du CO2, concernant le transport comme la production, et d’autre part l’impact sur l’eau.
Quant à l’inflation des prix, le journaliste a demandé si celle-ci s’inscrivait dans une tendance durable ou non. Jean-Pierre Clamadieu a indiqué que « la transition énergétique conduit inéluctablement à une augmentation des prix de l’énergie par rapport à ce qu’ils étaient il y a quelques années ». « Nous sommes face à une crise spécifique qui impacte les équilibres offre-demande, qui amène une forme de prime de risque […]. Du coup, les prix augmentent. Cette prime de risque peut disparaître si la situation géopolitique se stabilise », a encore expliqué Jean-Pierre Clamadieu au micro de France Inter.
« La crise du moment montre qu’il faut qu’on accélère la transition énergétique »
Il a confirmé que les prix de l’énergie vont être, dans les années à venir, des prix élevés « parce qu’il faut financer, c’est impératif, la transition énergétique », a-t-il martelé. « Quand on parle de nécessité de moins consommer de gaz, la solution alternative, c’est le développement des renouvelables », à savoir le « biométhane, demain l’hydrogène, et puis les renouvelables électriques qui ont un rôle essentiel à jouer », a ajouté le président d’Engie.
Quant au bouclier tarifaire qui protège les consommateurs, Jean-Pierre Clamadieu stipule que « c’est une décision politique ». « Il me paraît clair que dans le contexte dans lequel on est, protéger au moins les consommateurs les plus vulnérables, c’est indispensable », a-t-il reconnu. Il a cependant rappelé que le gouvernement sera face à une difficulté, car les boucliers tarifaires sur l’énergie ont « un coût budgétaire massif ».
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