N’aimez-vous pas Noël ? Moi, je l’aime, et je m’en réjouis particulièrement.
Nous avons également été inondés de rapports sur le changement climatique. Depuis, nous avons eu des pluies diluviennes. Aujourd’hui, nous entendons les mots « inondations » et, bien sûr, « changement climatique ».
Ainsi, Noël pourrait bien s’avérer être ce merveilleux répit, ce soulagement et cette restauration dont la plupart d’entre nous ont besoin. Noël nous offre le temps d’être à la maison, d’être en famille, de nous détendre. Espérons-le, espérons que ce soit le cas pour la plupart des gens.
Le Credo de Nicée
Peut-être devrais-je cesser d’idéaliser Noël ; n’a-t-il pas toujours été fondamentalement défectueux : gâché, commercialisé, ses vraies valeurs détruites ? De quoi s’agit-il vraiment ? Quelle est sa raison d’être ? Pourquoi les gens l’attendent-ils avec impatience ? Bref, quel est le vrai sens de Noël ?
Sans doute, nous aurons tous nos propres idées, mais pour moi, Noël peut s’exprimer en cinq mots simples extraits du Credo de Nicée.
Les credo ont souvent tendance à diviser, mais je pense qu’en l’occurrence, nous avons toute latitude pour les interpréter à notre guise, que ce soit de manière littérale, mythologique, symbolique, ou comme vous l’entendez.
Les cinq mots simples sont les suivants : « Il est descendu du ciel ». Le mot clé de la phrase est celui du milieu : « descendre ». « Il est descendu […]. » Noël, c’est « descendre ». C’est par cette direction que Dieu entre dans nos vies.
Les êtres humains, en revanche, veulent aller « vers le haut » : s’élever, avoir plus, croître davantage. Mais Dieu descend. L’homme s’est intronisé dans le ciel de son propre ego, a exalté sa propre importance et a tiré une immense satisfaction de la promotion des œuvres de ses propres mains.
En revanche, Dieu descend, et c’est ce que nous devons rappeler. Car c’est ce que Noël nous permet de faire : être notre vrai moi, oublier notre fausse image de nous-mêmes et nos projections, en particulier celles que nous portons au travail. Nous pouvons au contraire mettre tout cela de côté et être vrais – ou plus vrais – avec nous-mêmes en faisant peu de choses, en étant avec ceux que nous aimons et en étant reconnaissants. En fait, en nous relaxant.
Notre véritable état
Je me souviens de l’époque où j’ai failli mourir d’un cancer, il y a maintenant plus de dix ans. Avant cela, j’étais une personne forte, sûre d’elle, qui pouvait apparemment faire tout ce que je voulais ou tout ce que j’avais à cœur de réaliser ; je ne ressentais guère de limites.
Mais alors que j’étais allongé sur le lit d’hôpital, de plus en plus faible, mon ego s’est vidé et j’ai commencé à voir – pour reprendre une expression biblique – que mon « propre bras droit ne pouvait pas me sauver ». J’étais sans défense.
Si je devais survivre et vivre, une autre puissance devait me sauver. Et être dans cet état, c’est comme être un bébé – sans défense, dépendant – et c’est ce que Noël nous rappelle chaque année. En termes de cosmos, de destin et de destinée, nous sommes tous des bébés, soumis à une puissance supérieure.
En quittant l’hôpital, il était si facile d’oublier à quel point ma vulnérabilité était réelle lorsque j’étais presque mort, et de laisser revenir ces vieilles habitudes de suffisance.
Ainsi, quelle que soit notre foi (car toutes les religions ont un Dieu ou un Tao qui nous trouve là où nous sommes), Noël nous rappelle que Dieu descend, en partie parce que c’est ainsi qu’il nous rencontre, et en partie parce qu’avec Dieu, il n’y a pas de fausse image de soi que Dieu a ou doit avoir pour se vanter ou s’exalter. Dieu est la réalité, et nous avons soif de réalité : être ce que nous sommes vraiment, sans faux-semblants.
Pourquoi les gens aiment-ils leurs animaux de compagnie ? Parce qu’ils sont toujours authentiques et que leur affection l’est aussi. Lorsque votre chat veut être caressé, il n’y a pas de faux-semblants. Pourquoi aimons-nous les bébés ? Nous appelons cela l’innocence, mais c’est un peu la même chose que pour les animaux de compagnie : quand un bébé vous sourit, c’est authentique. Il n’y a pas de faux-semblants.
Noël est ce moment, vers la fin de l’année, qui nous permet de voir le vrai bébé : le bébé sans ego, le bébé ouvert à toutes les expériences, le bébé disponible pour tous (maman, papa, animaux de l’étable, bergers, rois mages et tous), et le bébé qui est totalement vulnérable : le bébé qui est un cadeau. Ouah !
Il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour se rendre compte qu’il s’agit de quelque chose de spécial ; une personne athée peut elle aussi apprécier cette histoire extraordinaire qui réchauffe le cœur.
Descendons tous de nos montagnes à l’ego surdimensionné et revenons à l’état d’enfant, c’est-à-dire comme le bébé. Si nous pouvions faire cela tout le temps, ce monde serait bien meilleur.
Peut-être qu’il suffit d’essayer à Noël. Faisons-le au moins à cette période de l’année.
Puisse le véritable sens de Noël prendre vie dans vos cœurs et vos esprits lorsque vous réfléchirez à cette phrase brillante du Credo de Nicée : « Il est descendu du ciel ». La descente est le chemin.
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