Lorsque les virologistes et les experts médicaux du monde entier ont discuté de la nature suspecte du nouveau coronavirus et ont indiqué le laboratoire P4 de Wuhan comme une source probable, les internautes chinois étaient restés à l’écoute. Un chercheur chinois a récemment mis au défi le laboratoire P4 de Wuhan d’expliquer comment les protéines du nouveau coronavirus semblent avoir été précisément conçues pour permettre au virus de se fixer sur les cellules humaines. Il a également révélé des pratiques non éthiques et non professionnelles qu’il avait observées auparavant dans les laboratoires de recherche biologique chinois.
Selon le Yangtze Daily, basé à Wuhan, Shi Zhengli, directrice adjointe du laboratoire P4 de Wuhan, a publié une déclaration le 2 février disant : « Je promets sur ma vie que le nouveau coronavirus de 2019 n’a rien à voir avec notre laboratoire. Ce virus est une punition imposée à l’humanité par la nature, pour condamner le mode de vie non civilisé de l’humanité. Ceux d’entre vous qui croient aux rumeurs ou aux prétendues analyses scientifiques de chercheurs non qualifiés, je vous conseille de fermer vos fichues bouches ! »
La déclaration de Shi a irrité de nombreux internautes chinois. « Pour une calamité aussi énorme qui peut prendre d’innombrables vies, donnez-nous des faits et des preuves, pas des déclarations prétentieuses comme le fait de vous engager avec votre vie », a commenté un internaute.
Un internaute des médias sociaux nommé Wu Xiaohua, titulaire d’un doctorat dans des domaines liés à la biologie selon son profil WeChat, a mis Mme Shi au défi de répondre à des questions clés sur les mutations génétiques suspectes trouvées dans le nouveau virus.
M. Wu a souligné qu’il n’était pas possible que ces mutations soient le résultat d’une recombinaison naturelle.
« Maintenant, de nombreux scientifiques, dont Mme Shi elle-même, pensent que ce virus doit provenir de chauves-souris, et qu’il impliquerait un ou deux hôtes du virus pour expliquer les mutations génétiques. D’après les publications scientifiques actuelles, le virus doit passer des rats aux primates avant de pouvoir infecter les humains. Alors comment cette étape – passer des rats aux primates – est-elle habituellement réalisée ? Cela ne peut se faire que dans un laboratoire de recherche par des scientifiques qui insèrent une certaine protéine des primates dans les rats », a écrit Mme Wu.
« J’ai personnellement réalisé le même type d’expériences de génie génétique. On ne peut pas s’en tirer si facilement. Oserez-vous relever le défi et nous donner une explication ? » a-t-il demandé.
M. Wu a également révélé que certains biolabs en Chine sont très mal réglementés.
« Par exemple, certains chercheurs de ces laboratoires gardaient les chiens de laboratoire comme animaux de compagnie ; d’autres se débarrassaient des carcasses d’animaux avec désinvolture, car le respect des règles de biosécurité et leur incinération coûtent très cher. Certains découpent les porcs de laboratoire et emportent la viande chez eux pour la manger. Je sais que cela s’est produit au laboratoire de chirurgie de la colonne vertébrale de l’hôpital 301 de Pékin. Le pire, c’est que certains animaux de laboratoire ont été vendus sur des marchés aux puces comme animaux sauvages pour faire des profits », a-t-il écrit.
Xu Bo, un magnat de l’informatique bien connu et milliardaire en Chine, a cité des rapports et des articles pour appuyer les déclarations de M. Wu.
Dans son blog, M. Xu a cité un reportage sur un procès intenté contre le biologiste Li Ning.
M. Li est un académicien de l’Académie chinoise d’ingénierie, et un ancien professeur de l’Université agricole de Chine. Le jugement dans l’affaire Li, qui a été rendu le 2 janvier de cette année, stipule qu’entre 2008 et 2012, le laboratoire de Li a vendu des porcs, des vaches et du lait expérimentaux sur les marchés locaux. Ces animaux et produits animaux ont été achetés grâce à des fonds de recherche ; mais M. Li et ses collègues ont empoché l’argent, soit un total de 10 179 201 yuans (1 351 715,79 €), provenant de la vente de ces animaux et produits animaux.
M. Li a été condamné à 12 ans de prison pour détournement de fonds.
Selon un rapport de 2016 du China Experimental Animal Information Network, les chercheurs chinois utilisent des dizaines de millions d’animaux de laboratoire chaque année. Le Centre de recherche sur les animaux d’expérimentation de la province de Hubei traite à lui seul environ 300 000 animaux par an, soit pour des expériences de recherche biologique à l’intérieur du centre, soit pour être vendus et distribués à d’autres laboratoires de la province de Hubei.
Xu Bo et de nombreux autres internautes chinois disent qu’ils soupçonnent que le nouveau coronavirus est un virus génétiquement modifié qui s’est échappé d’une manière ou d’une autre du laboratoire de biosécurité P4 de Wuhan.
Un laboratoire P4 manipule des agents pathogènes de niveau 4, – le plus haut niveau de sécurité biologique et le plus dangereux – qui ont un taux de mortalité élevé et aucun traitement connu, comme les virus Ebola et SRAS. Un tel laboratoire doit respecter les normes de sécurité microbiologique les plus élevées afin de garantir la sécurité des chercheurs et du public.
Le laboratoire P4 de Wuhan est non seulement le premier de son genre en Chine, mais aussi le premier en Asie. Lors de son ouverture en 2017, les scientifiques américains ont exprimé leur inquiétude quant au fait que, compte tenu de la structure administrative opaque de la Chine, si l’un de ces virus tueurs « s’échappait » du laboratoire, cela pourrait provoquer une catastrophe apocalyptique.
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