DUBAI – Dans le cadre de la transition mondiale vers l’abandon des « combustibles fossiles », les gouvernements de la planète se sont mis d’accord sur la mise en place de limites plus strictes en matière d’utilisation de l’énergie. Ils ont également acté la création d’un nouveau fonds pour ndemniser les gouvernements des pays les plus pauvres pour les dommages présumés causés par les émissions de CO2 des pays les plus riches.
Ce résultat fait suite à deux semaines de négociations lors du sommet des Nations unies sur le climat, qui s’est tenu dans les Émirats arabes unis, pays riche en pétrole.
L’accord, adopté par consensus par les quelque 200 gouvernements présents, est présenté par les responsables de l’ONU comme un tournant pour le monde.
Des spécialistes tirent toutefois la sonnette d’alarme, affirmant que l’accord, et ce qu’il implique, est une menace directe contre la prospérité et la liberté des individus. Ils accusent également ces réformes de ne rien apporter rien de concret pour protéger l’environnement.
Le rédacteur en chef de Climate Depot, Marc Morano, un ancien du Sénat américain qui travaille depuis longtemps sur la politique du climat, a déclaré que les leaders républicains au Congrès devaient s’opposer à ce programme.
« Il s’agit d’une planification centrale de type soviétique à laquelle il faut tout simplement mettre un terme », a-t-il déclaré à Epoch Times.
Il a affirmé que tous les Républicains, depuis les dirigeants jusqu’au bas de l’échelle, « doivent se mettre au travail pour mettre fin à ce programme anti-humain ».
M. Morano, qui a participé à la COP28 et évolue dans ce milieu depuis près de vingt ans, a qualifié d’« absurde » et de « psychotique » l’idée que l’humanité puisse cesser d’utiliser des hydrocarbures. Il prédit que l’accord des Nations unies ne contribuera en rien à améliorer le climat.
Par ailleurs, de nombreux experts ont souligné que les gouvernements russe, chinois et arabe ne semblent pas prêts à réduire les sources d’énergie traditionnelles.
Pour les fonctionnaires de l’ONU, l’accord constitue une étape importante dans la protection du climat, qui, selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, est menacé par les émissions de dioxyde de carbone et de méthane produites par l’homme.
« Si nous n’avons pas tourné la page de l’ère des combustibles fossiles à Dubaï, ce résultat marque le début de la fin », a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif des Nations unies pour le changement climatique, à l’issue de l’événement.
« Tous les gouvernements et toutes les entreprises doivent maintenant transformer ces engagements en résultats économiques concrets, sans délai. »
L’un des principaux résultats de l’événement a été ce que les Nations unies appellent le « bilan mondial », décrit par l’organisation internationale comme le « résultat central du sommet sur le climat de cette année ».
Selon ce bilan, la « science » exige une réduction de 43% des émissions d’ici à 2030 si l’on veut maintenir l’augmentation de la température de la planète en deçà de 1,5 degré.
Ce sont ces projections, basées sur des modèles informatiques longtemps critiqués pour leur manque de fiabilité, qui servent de base à l’ensemble du processus climatique.
Parmi les autres politiques nécessaires d’ici à 2030, selon les Nations unies, figurent le triplement des « énergies renouvelables », telles que l’énergie solaire et éolienne, ainsi que le doublement de l’efficacité énergétique.
Dans ce contexte, les Nations unies ont appelé à une réduction progressive de l’utilisation du charbon et à une transition « juste, ordonnée et équitable » vers l’abandon des combustibles fossiles.
Dans le cadre de ce plan, les gouvernements des pays les plus riches, tels que les États-Unis, devraient ouvrir la voie à la réduction progressive des énergies traditionnelles, tout en fournissant des fonds aux gouvernements des pays les plus pauvres pour qu’ils puissent faire de même par la suite.
En marge de l’événement, les données fournies par le « Climate Action Commitment Counter » (Compteur d’engagements en faveur de l’action climatique) font état de milliards de dollars promis par les gouvernements et d’autres parties prenantes tout au long de la conférence.
Les fonds sont destinés à l’énergie « verte », à l’adaptation au changement climatique, à l’« inclusion », aux réparations, au développement et à d’autres projets.
Pour aider à atteindre les objectifs fixés par les gouvernements lors de la COP28 et des sommets précédents, l’administration Biden a promis des milliards de dollars supplémentaires pour divers programmes de l’ONU, notamment le « Fonds vert pour le climat ».
Le fonds est destiné à aider les gouvernements des pays les plus pauvres à se préparer aux impacts potentiels du changement climatique.
Les fonctionnaires se sont également joints à d’autres gouvernements occidentaux dans leur engagement à verser des centaines de millions de dollars dans un nouveau fonds de « pertes et dommages », présenté comme un mécanisme de « réparations climatiques » pour les nations plus pauvres supposées avoir été lésées par les émissions antérieures de CO2. Ce fonds sera géré par la Banque mondiale.
Plus important encore peut-être, l’administration Biden s’est engagée à renforcer encore la réglementation sur les centrales électriques qui, selon les experts, pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les États-Unis.
Stephen Moore, économiste en chef de FreedomWorks, estime que de tels engagements de la part de u gouvernement américain entraîneraient l’arrêt de 60% de la production d’électricité aux États-Unis.
« M. Biden joue un jeu dangereux de désarmement énergétique unilatéral », a déclaré M. Moore. « Qu’il soit intentionnel ou non, ce programme vert radical va paralyser notre leadership économique mondial, coûter des millions d’emplois à notre économie et faire que les Américains auront trop froid chez eux en hiver et trop chaud en été. »
D’autres critiques se sont faite plus acerbes, surtout à la lumière de ce que font les autres gouvernements de la planète.
« À l’issue de la COP28, les partisans du climat étaient euphoriques, convaincus d’avoir obtenu quelque chose de monumental, en particulier le ‘Consensus des Émirats arabes unis’ qui cherche à assurer la ‘transition’ vers l’abandon des combustibles fossiles » du pays, a déclaré à l’Epoch Times Craig Rucker, qui a assisté au sommet en tant que directeur du groupe environnemental conservateur Committee for a Constructive Tomorrow (Comité pour un avenir constructif).
« Mais ne nous voilons pas la face : la Chine construit de nouvelles centrales de charbon au rythme de deux par semaine et l’Inde devrait augmenter son parc de centrales au charbon de 25% d’ici à 2030. »
« Seules les nations occidentales imprégnées de l’alarmisme du réchauffement climatique vont suivre ces mesures insensées. »
Il a déclaré que la COP28 s’engage à nouveau à respecter des engagements passés « qu’ils n’ont jamais réussi à tenir ».
« Tout cela est une plaisanterie », a déclaré M. Rucker.
Interrogée sur la croissance rapide de la production chinoise d’électricité à partir de charbon, la sénatrice américaine de l’Alaska Lisa Murkowski (Parti républicain), seule républicaine à faire partie de la délégation sénatoriale, a reconnu l’existence du problème et a appelé Pékin à davantage coopérer.
Pourtant, Mme Murkowski – l’une des rares législatrices républicaines à soutenir les objectifs climatiques de l’ONU – rappelle que le gouvernement américain doit poursuivre ses efforts de réduction d’émissions de CO2 et « prendre la tête » du processus au niveau international.
« Tout le monde doit participer à la recherche d’une solution plus large », a-t-elle déclaré.
« Les Chinois doivent participer à cette discussion, et je pense qu’ils doivent être interrogés sur ce qu’ils font et comment ils le font, et être associés aux solutions globales. »
Interrogé sur la question de savoir si les États-Unis continueront leurs politiques anti-émissions si le PCC refusait de réduire sa production de CO2, la sénatrice a répondu que les États-Unis resteraient fidèles à leurs propres engagements.
La perspective d’un retour de l’ancien président Donald Trump à la Maison Blanche s’est imposée lors de la conférence, alors que de nombreux sondages le donnent en tête.
Toutefois, les représentants des Nations unies et des États-Unis ont déclaré que rien ne pouvait arrêter la « transformation » en cours.
« La transformation est inarrêtable », déclarent les écrans géants et les affiches disséminés dans le vaste centre d’exposition qui a accueilli la COP28.
Interrogé lors d’une conférence de presse sur les récents sondages qui montrent que la plupart des Américains rejettent la théorie du changement climatique dû à l’homme, le sénateur Chris Coons (Parti démocrate -Delaware) a renchéri.
« Nous continuerons à aller de l’avant, quoi qu’il arrive », a-t-il déclaré, en évoquant la « loi sur la réduction de l’inflation » adoptée l’année dernière, décrite comme la plus grande législation climatique de l’histoire.
Dans les mois qui ont précédé le sommet, une série d’articles évalués par des pairs et rédigés par une équipe de dizaines de scientifiques du monde entier ont jeté de nouveaux doutes sur l’hypothèse selon laquelle les émissions humaines de CO2 sont responsables du changement climatique.
Ces articles, publiés dans trois revues différentes, indiquent que le réchauffement observé au cours des dernières décennies pourrait s’expliquer par des changements dans l’activité solaire ou dans les données de température associées à l’effet d’îlot de chaleur urbain, les villes s’étant étendues autour des stations de surveillance.
Peu de participants à la COP28 interrogés par Epoch Times ont déclaré être au courant de l’existence de ces documents.
Plus de 80.000 délégués, journalistes, activistes, chefs de gouvernement et personnel de soutien ont participé au sommet des Nations unies, le plus grand de ce type dans l’histoire. Selon les analystes, l’empreinte carbonne d’un tel colloque atteint des niveaux records.
Le sommet des Nations unies sur le climat de l’année prochaine, dont les responsables espèrent qu’il débouchera sur des engagements encore plus fermes de la part des gouvernements, devrait se tenir en Azerbaïdjan, pays riche en pétrole.
Alex Newman était présent au sommet et a couvert la conférence pour le magazine The New American.
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