Des moments de silence ont été observés partout aux États-Unis ce 11 septembre en mémoire de l’attaque terroriste la plus meurtrière perpétrée sur le sol américain il y a 22 ans.
Sur le site des tours du World Trade Center de New York, des centaines de personnes se sont recueillies en silence tandis qu’une cloche sonnait 8H46, heure où le premier avion détourné s’est écrasé sur la tour nord, début d’une série d’attaques qui ont réduit en ruines ce symbole tant aimé, tué près de 3000 personnes et déclenché une guerre contre la terreur qui a duré deux décennies.
Sur fond de musique de flûte endeuillée, les noms de toutes les personnes tuées en ce mardi matin ensoleillé du 11 septembre 2001 ont été lus à haute voix par leurs proches survivants, dans un élan d’émotion.
Beaucoup ont déposé des fleurs, des drapeaux et des petits jouets sur la pierre où les noms de leurs proches décédés ont été gravés dans le bronze. Certains ont utilisé des crayons pour inscrire les noms sur du papier. D’autres se sont appuyés contre la pierre et ont pleuré.
La cérémonie a rassemblé un groupe bipartisan de politiciens à l’endroit où se trouvaient les tours jumelles. Parmi eux figuraient le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer (Parti démocrate – New York), la sénatrice Kirsten Gillibrand (Parti démocrate – New York), la gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul, et le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, accompagné de son épouse.
Le maire de New York, Eric Adams, et ses prédécesseurs, Mike Bloomberg et Rudy Giuliani, étaient également présents. Salué comme le « maire de l’Amérique » pour la constance de son leadership à la suite de la crise, M. Giuliani s’est retrouvé ces dernières années dans le collimateur des démocrates qui s’interrogent sur l’intégrité de l’élection présidentielle de 2020.
La vice-présidente Kamala Harris est intervenue pour marquer l’événement au nom du président Joe Biden, qui a rompu cette année avec la tradition qui veut qu’un président en exercice commémore la journée sur l’un des sites des attentats ou à la Maison Blanche.
Au lieu de cela, le président Biden devait s’exprimer plus tard dans la journée lors d’une cérémonie organisée sur la base militaire d’Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, avec des membres des forces armées et des premiers intervenants, lors d’une étape sur le chemin du retour vers Washington, à la suite de son voyage au Vietnam.
Des cérémonies plus modestes ont eu lieu en Pennsylvanie et au Pentagone, les deux autres sites attaqués ce jour-là.
À Shanksville, en Pennsylvanie, une cérémonie a eu lieu au mémorial national dédié au vol 93, le vol United Airlines à bord duquel 33 passagers et sept membres d’équipage se sont défendus contre les pirates de l’air et ont ramené l’avion au sol avant qu’il ne puisse atteindre Washington.
Un mémorial temporaire du vol 93 a été érigé sur le site du crash en 2002 et a été remplacé par un mémorial définitif en 2011, marquant le 10e anniversaire d’une tragédie qui reste dans les mémoires comme une histoire d’héroïsme désintéressé.
« Nous nous souvenons du sacrifice des 40 voyageurs et membres d’équipage qui ont incarné la patrie des braves pour que nous puissions vivre dans le pays de la liberté, » a souligné Jeffrey Myers, un rabbin de Pittsburgh qui a dirigé la prière lors de la cérémonie de cette année, le 11 septembre.
« Nous reconnaissons qu’une génération entière est née sans avoir vécu le 11 septembre. Nous avons le don de la mémoire, et avec la mémoire vient la responsabilité, la détermination de partager nos histoires avec la prochaine génération, de sorte qu’à travers elle, nos proches continueront à vivre. »
Dans d’autres communautés du pays, les gens se sont rassemblés devant des monuments commémoratifs, des casernes de pompiers, des mairies et des campus pour rendre hommage aux victimes en observant des moments de silence, en faisant sonner des cloches, en organisant des veillées aux chandelles et en participant à d’autres activités.
Identification des restes de deux victimes
Le 8 septembre, les autorités new-yorkaises ont annoncé que les dépouilles de deux autres personnes décédées lors des attentats du 11 septembre avaient été identifiées après plus de vingt ans d’efforts pour les rendre à leurs familles.
Les dépouilles étaient celles d’un homme et d’une femme, dont les noms n’ont pas été divulgués à la demande de leurs familles. Il s’agit des 1648e et 1649e victimes du World Trade Center identifiées grâce à des tests ADN réalisés sur des fragments de corps retrouvés sur le site.
Selon le Bureau du médecin légiste en chef (OCME : Office of Chief Medical Examiner), les progrès réalisés dans la technologie de séquençage de l’ADN ont non seulement permis d’accélérer les tests, mais aussi d’identifier des dépouilles dont l’ADN identifiable s’était révélé négatif auparavant.
Les mêmes méthodes ont été utilisées pour identifier des membres de l’armée américaine portés disparus et, plus récemment, pour analyser les restes de plus de 100 personnes décédées lors des incendies de forêt à Hawaï.
« Plus de 20 ans après la catastrophe, ces deux nouvelles identifications continuent de remplir la promesse solennelle faite par l’OCME de rendre les dépouilles des victimes du World Trade Center à leurs proches, » a déclaré le Dr Jason Graham, médecin légiste en chef de New York, dans un communiqué. « Face à l’enquête médico-légale la plus importante et la plus complexe de l’histoire de notre pays, nous restons déterminés dans notre mission, qui consiste à utiliser les dernières avancées de la science pour tenir cette promesse. »
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