Les présidents de LR et du RN se sont tous deux opposés mardi matin à une répartition européenne des migrants de l’île italienne de Lampedusa qui pourraient demander l’asile, comme le prévoit une réforme en passe d’être adoptée par l’UE.
« Il ne faut en aucun cas les accueillir et encore moins les répartir sur le territoire européen, je m’y oppose totalement », a déclaré le patron des Républicains Éric Ciotti sur RTL. « Il faut les faire repartir plutôt que les répartir. Il faut qu’il y ait une politique de l’Union européenne très claire pour faire en sorte que ces personnes retournent vers leur pays d’origine », a ajouté M. Ciotti pour qui la France est déjà confrontée à « une forme de submersion migratoire ».
À côté d’un examen accéléré des demandes d’asile de certains migrants aux frontières de l’UE, le pacte asile et immigration, sur lequel les États membres et le Parlement européen pourraient se mettre d’accord avant les élections européennes, prévoit un système de solidarité entre États membres dans la prise en charge des demandeurs d’asile.
« Un pacte de submersion »
Les États membres seraient tenus d’accueillir un certain nombre de ces demandeurs arrivés dans un pays de l’UE soumis à une pression migratoire, ou à défaut d’apporter une contribution financière à ce pays de l’ordre de 20.000 euros pour chaque demandeur d’asile non relocalisé.
« J’ai voté contre au Parlement européen ce pacte asile migrations, qui est en fait un pacte de submersion », a insisté de son côté le président du Rassemblement national Jordan Bardella sur Europe1-CNews. « Il prévoit dans les textes d’imposer aux États membres une répartition obligatoire des migrants dans nos communes. Soit vous prenez l’immigration avec son lot de malheurs, soit vous payez des amendes très chères à l’Union européenne. Donc ça c’est pas possible », a-t-il martelé.
« Dans le cadre des élections européennes du mois de juin, je serai le candidat de la France qui ne peut plus prendre sa part aujourd’hui en matière d’immigration », a insisté la tête de liste RN qui avait demandé dès vendredi à Emmanuel Macron de prendre l’engagement de ne pas accueillir « un seul migrant » de Lampedusa.
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