L’ancien amoureux de Françoise Hardy, Jean-Marie Périer, estime ne pas avoir été à la hauteur

Le photographe Jean-Marie Périer, qui a été l’amoureux de Françoise Hardy dans les années 60, s’est exprimé dans les colonnes du Parisien, livrant quelques anecdotes sur l’artiste décédée d’un cancer du larynx le 11 juin dernier.

Jean-Marie Périer avait rencontré Françoise Hardy pour la première fois en 1962, lors d’une séance photo, alors que la chanteuse venait de sortir son premier 45 tours. Dans une interview accordée au Parisien ce jeudi 11 juillet, à l’occasion de sa présence aux Francofolies de La Rochelle, le photographe a expliqué que Françoise était la première personne qu’il a photographiée à son retour de l’armée.

« C’était la personne la plus directe que je connaisse »

« J’ai sonné chez elle, sa mère ouvre et je la vois derrière, une espèce d’apparition, très mal habillée parce qu’elle ne savait pas qu’elle était belle. C’est extrêmement émouvant de voir quelqu’un d’aussi beau l’ignorer… », explique-t-il à nos confrères. C’est à la suite de cet épisode que le couple s’est formé. « On a été assez vite ensemble, mais sans le chercher, ça s’est fait comme ça. »

Le photographe, qui décrit Françoise comme étant alors « très timide » lors de cette première rencontre, précise que c’était la personne « la plus directe » qu’il connaisse, « ce qui lui faisait dire des énormités ». Il donne en exemple la rencontre entre la chanteuse et Charles Aznavour, qui lui avait écrit une chanson. Lorsqu’il a passé le morceau pour le lui faire écouter, la chanteuse a lâché » : « Mais c’est très très mauvais ! » Une réflexion que Charles Aznavour n’avait cependant pas mal prise. « Ça l’avait fait marrer. Il avait compris. Ça a été comme ça toute sa vie », poursuit-il.

« Elle n’a pas eu les mecs à sa hauteur »

Jean-Marie Périer estime que Françoise Hardy « n’a pas eu de bol avec les mecs », ceux-ci n’ayant pas été « à sa hauteur ». Et lui ne faisait pas exception. « Moi, je pensais trop à son image et pas assez à elle… C’était une môme de 18 ans, ce qu’elle voulait c’est qu’on aille au bord du lac en se tenant la main. C’est idiot. » « Peut-être qu’elle n’était pas faite pour ça », ajoute-t-il, reconnaissant néanmoins que cela « lui a fait écrire des belles chansons ».

Après avoir passé quatre années ensemble, l’idylle entre les deux amoureux s’est terminée. « On se sépare gentiment au bout de quatre ans parce qu’elle voyageait, moi aussi », avait-il indiqué au micro de RTL en 2022.

Après leur rupture, Françoise Hardy est tombée amoureuse de Jacques Dutronc. « Ils se ressemblaient beaucoup, ils avaient un humour commun aussi. Ce n’est pas par hasard qu’ils étaient ensemble », souligne le photographe.

Pour autant, la vie avec le père de son fils Thomas n’a pas été simple. « Jacques, ce n’est pas de sa faute, il avait 23 ans et des kyrielles de filles qui dormaient dans son escalier. Il a mis cinq ans à aller vivre avec elle. Mais il était toujours en vacances, en tournée, avec moi… C’était dur pour la grande. Pendant ce temps-là, elle attendait… », explique-t-il à nos confrères.

Une amitié qui a perduré jusqu’à la fin

Jean-Marie Périer ne s’est pas contenté de prendre des clichés de la star des « yéyé », il a aussi contribué au lancement de sa carrière, aussi bien en musique que dans le cinéma. Et tous deux sont restés amis jusqu’au bout, ils habitaient même à 300 mètres l’un de l’autre depuis un an.

Il voulait d’ailleurs lui rendre visite le samedi précédent son décès. « Le vendredi dans la nuit elle m’envoie un message, une photo de son écran dans le noir avec simplement écrit ‘ne viens pas demain’ », se souvient-il. L’interprète de Tous les garçons et les filles s’est éteinte quelques jours plus tard. « Ça paraît des années déjà… Je suis content pour elle, elle en a tellement bavé », admet-il.

Aujourd’hui, « la fête est finie » et il ne voit plus beaucoup Jacques Dutronc, qui vit en Corse – dans cette maison qu’il a faite construire pour Françoise – alors que lui réside dans l’Aveyron.