Des surfers qui quittaient la plage de Messanges dans les Landes ont fait une macabre découverte mardi 7 janvier : des milliers de poissons morts se trouvaient échoués sur le sable. Parmi les hypothèses avancées pour expliquer le phénomène, les poissons auraient pu être victimes de surpêche (pêchés puis rejetés à l’eau), ou encore des prédateurs les auraient poussés sur la côte.
La quantité impressionnante de poissons s’étale sur plus d’une centaine de mètres, selon La Dépêche. Les surfers ont publié des photos sur les réseaux sociaux, ce qui a alerté l’association de défense de l’environnement Sepanso, qui, à son tour, a prévenu la préfecture.
« Ces poissons, qui ne sont peut-être pas à la maille ou qui ne sont pas vendables, faute de demande des consommateurs, ont pu être chalutés puis rejetés à l’eau. Ce sont des pratiques que l’on a malheureusement déjà vues », questionne Georges Cingal, président de Sepanso.
D’après Sud Ouest, deux bateaux de pêche auraient été vus près de la côte, dans les nuits de lundi et mardi, pêchant entre Moliets et Messanges, ce qui appuierait l’hypothèse de l’association qui dénonce la surpêche dans le golfe de Gascogne.
Plage de #messanges (Landes) aujourd’hui. « Echouage » massif de maquereaux. Qui a une explication ? #poissons #pollution ? #surpeche ? #environnement #gulfstream ? #climat ? #biodiversite https://t.co/TS7y0Gk0Dl pic.twitter.com/YEIdl4Cjzm
— Jean-Pierre Joignant (@jp_joignant) 7 janvier 2020
Prédateurs
Toutefois, une autre explication plausible est avancée par Pierre Salvat, président d’une association de pêche dacquoise : « Il arrive qu’à cette période, où des carnassiers frayent dans le golfe de Gascogne et chassent de plus petits poissons, qu’un banc soit poussé sur la côte, dans les rouleaux de bord, et que de nombreux poissons s’échouent sur le sable. J’ai déjà vu d’autres années des cordons d’anchois, sur plusieurs centaines de mètres. »
Malgré tout, le président de cette association de pêche reconnaît que « l’intervention d’un bateau de pêche n’est pas non plus à exclure ».
Quoi qu’il en soit, la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) va enquêter sur la question et, espérons-le, apporter une explication.
« En tout cas, l’hypothèse d’une pollution semble à exclure, vu l’ampleur et la soudaineté du phénomène », avance le président de Sepanso. « Moi, en tout cas, c’est la première fois que je vois un tel incident sur une plage landaise. »
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