Sans alerter personne, en janvier dernier, l’auto-école ECF de Mont-de-Marsan et de Larrivière-Saint-Savin a déposé le bilan. Certains clients se retrouvent dans une situation des plus inconfortables.
L’enseigne ECF (École de conduite française), qui compte 1200 centres de formation à travers la France, a pourtant bonne réputation. Laurent Chaussoix avait donc inscrit son fils dans l’auto-école de Larrivière-Saint-Savin les yeux fermés. C’était le 14 décembre dernier, ainsi que le rapporte Sud-Ouest.
« Cette décision est purement personnelle »
En décembre, lorsque le père de famille avait voulu contacter l’auto-école, le numéro n’était plus attribué, ce qui lui a « mis la puce à l’oreille ». Toutefois son fils avait pu prendre quelques cours de code sur Internet et en janvier, il avait même suivi un stage intensif de trois jours avec un moniteur.
Mais à partir du 8 janvier dernier, « nous n’avons plus eu aucune nouvelle de l’agence », explique le père de famille, précisant que sur la porte, il était indiqué : « Fermé à cause de vacances ».
Le 24 janvier dernier Laurent Chaussoix – de même que les 70 autres clients de l’auto-école – a finalement reçu un mail de Léa Regnard, la gérante, informant de la fermeture définitive de l’agence pour raison « purement personnelle ». Le mail stipulait également que pour les clients ayant « avancé une formule auto sans l’avoir consommée en totalité », le siège ECF à Marseille prendrait en charge cette responsabilité. Le message alertait néanmoins les clients sur les délais de remboursement, qui pouvaient s’avérer « assez long », à cause du nombre important « de procédures » et « de paperasse ».
« Si elle était honnête, pourquoi prendre de nouveaux dossiers »
Laurent Chaussoix a donc fait « toutes les démarches auprès d’ECF Marseille ». La balle est donc dans leur camp et il attend leur retour. Cependant, la gérante s’est trompée dans le montant de sa facture, indiquant qu’il s’agit d’un « permis à 1 euro » alors qu’il avait réglé l’ensemble comptant, soit 1382 euros.
En faisant une vérification, il découvre en parallèle que l’auto-école a rempli un dossier de déclaration de cessation de paiements auprès du tribunal de commerce de Mont-de-Marsan, le 31 janvier dernier.
En plus d’être en colère, le père de famille est inquiet car son fils n’a pas encore passé le code et le temps presse. L’adolescent comptait en effet obtenir son permis rapidement, afin de pouvoir trouver un boulot cet été et avoir une voiture pour s’y rendre. « Elle ne nous a pas donné le numéro NEF qui permet de l’inscrire ailleurs. La situation devient très compliquée », déplore Laurent Chaussoix, qui remet aussi en question l’intégrité de la gérante. « Si elle était honnête, pourquoi prendre de nouveaux dossiers alors qu’elle met la clé sous la porte un mois plus tard ? C’est à se demander si ce n’était intentionnel pour faire rentrer un maximum d’argent au dernier moment », s’interroge-t-il auprès de nos confrères.
Pour accélérer les choses, ne va-t-il pas être obligé de tout repayer ? Quoi qu’il en soit, avec d’autres clients mécontents, il envisage de porter plainte. Il a déjà « pris attache auprès d’un assistant juridique » pour cela.
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