Les soldats libanais poursuivaient dimanche leur assaut sur les positions du groupe terroriste État islamique (EI) à la frontière est du pays avec la Syrie, après avoir repris aux jihadistes un tiers du territoire qu’ils contrôlaient dans la zone.
L’armée libanaise a lancé ses opérations samedi dans la région de Jouroud Ras Baalbeck et Jouroud al-Qaa et a repris environ 30 km² aux jihadistes, a annoncé samedi soir un porte-parole militaire, le général Nazih Jreij.
Selon lui, 20 combattants de l’EI ont été tués et 10 soldats libanais ont été blessés dans les affrontements.
Cette offensive intervient alors que le groupe extrémiste sunnite perd du terrain en Irak et en Syrie. Tôt dimanche, le gouvernement irakien a annoncé le lancement d’une opération sur son bastion de Tal Afar, à l’ouest de Mossoul.
L’EI conserve pour autant une force de frappe à l’étranger et a revendiqué ces derniers jours plusieurs attentats, dont une double attaque à la voiture bélier en Espagne qui a fait 14 morts.
Samedi, des soldats libanais ont hissé le drapeau espagnol sur une colline reprise à l’EI en hommage aux victimes de ces attaques, a indiqué l’armée.
Selon elle, quelque 600 terroristes de l’EI étaient présents dans la région frontalière et contrôlaient une zone estimée à 120 km² avant le début de l’opération samedi.
Dimanche, l’armée faisait feu –notamment avec des roquettes– sur des positions de l’EI à Jouroud Ras Baalbeck, selon l’agence libanaise ANI.
L’annonce de l’armée libanaise intervient après la fin d’une bataille en juillet entre le Hezbollah et des jihadistes anciennement liés à Al-Qaïda ainsi que des rebelles syriens dans une autre région de l’est du Liban.
Après six jours de combats, une trêve a été instaurée au terme de laquelle un premier contingent de 8.000 personnes, en majorité des réfugiés mais aussi des jihadistes, avaient été évacuées vers la Syrie. Lundi, les derniers rebelles syriens ont été évacués du Liban.
Simultanément à l’annonce de l’armée, le Hezbollah a déclaré samedi le début d’une offensive pour déloger l’EI du côté syrien de la frontière, où le mouvement chiite combat les rebelles aux côtés du régime de Bachar al-Assad.
Le porte-parole de l’armée libanaise a démenti toute « coordination » entre l’institution militaire et le Hezbollah ou l’armée syrienne.
Samedi, les combattants du Hezbollah et l’armée syrienne ont « libéré 87 km² de la zone contrôlée par Daech (acronyme en arabe de l’EI) (…) dans la région du Qalamoun ouest », selon l’organe de communication du mouvement chiite.
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