Un groupe musulman lié aux Frères musulmans radicaux a reconnu que les images vidéo montrant de jeunes enfants chantant « nous leur couperons la tête » pour Allah sont réelles et a déclaré qu’il avait licencié l’organisateur de la manifestation.
Les vidéos ont été affichées à la mi-avril sur la page Facebook du Centre islamique de la L’Association musulmane des États-Unis (Muslim American Society) à Philadelphie. On y voyait des enfants chantant des paroles violentes, y compris : « Le sang des martyrs nous appelle. Paradis, les hommes le désirent. »
L’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient, un groupe de surveillance, a traduit des paroles arabes et a dit qu’à un moment donné les enfants chantaient : « Nous leur couperons la tête et nous libérerons la mosquée Al-Aqsa[à Jérusalem], triste et exaltée. Nous dirigerons l’armée d’Allah dans la réalisation de Sa promesse, et nous les soumettrons à la torture éternelle. »
L’Association musulmane des États-Unis a déclaré dans une déclaration que les chansons n’avaient pas été « correctement vérifiées ».
« Alors que nous nous réunissons pour un rassemblement de cultures et de langues différentes, toutes les chansons n’ont pas fait l’objet d’un examen minutieux », a déclaré la société le 3 mai, selon le Philadelphia Inquirer. « C’était une erreur involontaire et un oubli que le centre et les élèves regrettent. L’Association musulmane des États-Unis mènera une enquête interne pour s’assurer que cela ne se reproduira pas. »
Cette citation a par la suite été retirée de la déclaration et un message Facebook que la section de Philadelphie de la société a publié vendredi soir a été supprimé.
Selon son site Web, l’Association musulmane des États-Unis compte plus de 50 branches aux États-Unis. Une partie de sa mission est de « transmettre l’Islam avec la plus grande clarté ».
Selon une enquête menée par le Chicago Tribune en 2004, l’Association a été fondée par des membres des Frères musulmans, que les États-Unis envisagent de d’identifier officiellement comme étant une organisation terroriste, et utilisée par le groupe pour opérer en Amérique.
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Une quarantaine de membres de la Fraternité de tout le pays se sont réunis en 1993 pour former le groupe, a déclaré l’ancien membre Mustafa Saied à la Tribune. Mais un document interne diffusé par l’association conseillait aux dirigeants d’affirmer qu’ils étaient un groupe indépendant lorsqu’on leur demanderait s’ils font partie de la confrérie.
Et si la question du terrorisme était soulevée, on disait aux dirigeants qu’ils étaient contre le terrorisme, mais que le jihad faisait partie des » droits divins légaux » d’un musulman pour se défendre et défendre son peuple et répandre l’Islam », a déclaré le Tribune. Shaker Elsayed, un haut fonctionnaire du groupe à l’époque, a déclaré qu’environ 45 % des membres les plus actifs appartenaient également aux Frères musulmans.
Selon les documents déposés au Service interne du revenu (Internal Revenue Service, l’agence du gouvernement fédéral des États-Unis qui collecte l’impôt sur le revenu et des taxes diverses), la plus grande partie de l’argent collecté par le groupe est destinée aux écoles, aux enseignants et aux enfants.
Dans sa déclaration en réponse aux vidéos, l’association a affirmé qu’elle était contre toute forme de haine :
« En tant qu’organisation confessionnelle vouée à inciter les gens à aspirer à la conscience de Dieu et à une association juste et vertueuse, nous affirmons notre position de longue date sur nos valeurs communes de l’humanité. Nous condamnons résolument la haine, le sectarisme, l’islamophobie, la xénophobie, le racisme, l’antisémitisme et toutes les maladies de la haine qui sévissent dans notre société ».
Dans une mise à jour de sa déclaration initiale, publiée le 4 mai, l’association a déclaré qu’elle avait été informée que « la personne responsable » de l’événement du 17 avril avait été « licenciée » et avait tenté de se dissocier par rapport à ce qui s’était passé.
« Notre enquête a révélé que l’école qui a organisé l’événement le 17 avril 2019 est une entité distincte qui loue des locaux à l’Association musulmane des États-Unis à Philadelphie. La commission scolaire nous a informés qu’elle a pris des mesures immédiates et a congédié la personne responsable du programme éducatif. De plus, ils formeront une commission locale pour aider à la sensibilisation et à la supervision adéquate des contenus futurs », a-t-il déclaré.
Our Statement on the reported anti-Israel presentations at « Ummah Day » at the Philadelphia Chapter of the Muslim American Society: pic.twitter.com/WMxkGQo8E1
— ADL Philadelphia (@ADLPhiladelphia) 3 mai 2019
[Traduction : Voici la déclaration que nous avons publié au sujet de la présentation anti-israélienne qui a fait l’objet de rapport lors de la « Journée de la Oummah » à la branche de Philadelphie de l’Association musulmane des États-Unis :]
L’Anti-Defamation League de Philadelphie, une ONG dont le but premier est de soutenir les Juifs contre toute forme d’antisémitisme et de discrimination, faisait partie des entités qui ont critiqué l’événement, le qualifiant d’ « extrêmement troublant ».
« Les enfants ne devraient pas être endoctrinés à la haine. On n’aurait jamais dû demander à ces jeunes gens de faire des discours, de danser et de chanter des chansons qui glorifient la violence contre les Juifs et l’État d’Israël », a déclaré le groupe dans un communiqué. « Le conflit entre Israéliens et Palestiniens est profondément complexe et douloureux pour toutes les parties, et la seule chance d’un avenir pacifique est d’apprendre à nos enfants à rechercher la paix.
L’Association musulmane des États-Unis a été déclarée organisation terroriste par les Émirats arabes unis en 2014 dans une liste qui comprenait également Daesh, les Frères musulmans et Boko Haram.
Selon le Projet d’enquête sur le terrorisme, les événements organisés par des musulmans radicaux sont plus fréquents qu’on ne le pense. Le groupe, Les Musulmans des États-Unis pour la Palestine (American Muslims for Palestine (AMP)), a tenu un atelier intitulé « la Palestine sera libre » dans une mosquée associée à la branche de Philadelphie de l’Association musulmane américaine et au moins cinq responsables de l’AMP étaient liés à un groupe désormais disparu qui était chargé d’aider le groupe terroriste du Hamas tant financièrement que politiquement.
« Les événements de l’AMP se concentrent souvent sur les moyens de faire pression sur Israël pour qu’il absorbe tous les réfugiés palestiniens et leurs descendants, dans un effort pour détruire l’État juif. Pour de nombreux groupes islamistes américains, l’ensemble du territoire qui comprend Israël et les territoires palestiniens est considéré comme un territoire occupé par Israël », indique le projet.
« Cet état d’esprit s’est pleinement manifesté lors de l’événement MAS-Philadelphie, lorsque les enfants ont revêtu des T-shirts avec une carte d’Israël et des territoires illustrés comme une entité palestinienne singulière. Nier le droit d’Israël à exister est une forme d’antisémitisme. »
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