L’accusé de l’attaque d’une mosquée de la ville de Christchurch était obsédé par les jeux vidéo, a révélé la grand-mère du suspect.
Brenton Tarrant, qui a été accusé de meurtre en lien avec l’horrible massacre d’au moins 50 personnes dans deux mosquées néo-zélandaises le 15 mars, aurait diffusé en direct une vidéo de 17 minutes au cours de laquelle il aurait prétendument tiré sur des visiteurs de la mosquée.
La grand-mère de Brenton, Marie Fitzgerald, âgée de 81 ans, a déclaré à 9News, en Australie, que lorsque son petit-fils fréquentait le lycée Grafton dans le pays de Nouvelle-Galles du Sud, il semblait plus intéressé par les jeux vidéo que par les filles.
« Il passait la plupart de son temps sur les ordinateurs et à jouer à des jeux », a dit Mme Fitzgerald. « Je ne pense pas que les petites amies étaient à l’ordre du jour… se marier était trop difficile. »
Nine News has spoken exclusively to Brenton Tarrant’s distraught family members. @hansinclair9 #9News pic.twitter.com/o1lnRyjtJf
— Nine News Melbourne (@9NewsMelb) 17 mars 2019
Après que son père est décédé d’un cancer en 2010, Brenton Tarrant a voyagé en Europe à une époque où les attaques extrémistes islamiques étaient en plein essor. À son retour, il n’était plus le même, a dit Mme Fitzgerald à 9News.
« C’est seulement depuis qu’il a voyagé à l’étranger. Je pense que ce garçon a complètement changé par rapport au garçon que nous connaissions », dit-elle.
Brenton Tarrant, 28 ans, originaire de Grafton, n’a pas demandé de libération sous caution lorsqu’il a comparu devant le tribunal le 16 mars pour faire face à son accusation de meurtre. Il devrait faire face à d’autres accusations lorsqu’il comparaîtra en cour le 5 avril prochain.
Le garçon de la campagne n’avait pas d’antécédents criminels et n’était inscrit sur aucune liste de surveillance, ni en Australie ni en Nouvelle-Zélande, même si, depuis, ses profils web sont liés à du matériel extrémiste.
Avant l’attaque, Brenton Tarrant aurait publié sur Internet un manifeste de 74 pages intitulées « Le Grand Remplacement », dont le contenu soutient que les attaques doivent venger « des milliers de morts causées par des envahisseurs étrangers ». La police pense que le document contient des preuves que Brenton avait l’intention de procéder à une fusillade meurtrière.
La première ministre Jacinda Ardern a qualifié cette fusillade d’acte de terrorisme et de pire massacre de masse de l’histoire du pays en temps de paix. Le niveau de menace pour la sécurité nationale de la Nouvelle-Zélande a été revu à la hausse. La première ministre a promis que les personnes touchées ainsi que leurs familles recevront une indemnisation financière pendant des mois, voire des années, à la suite de l’effusion de sang.
Le 18 mars, la police antiterroriste australienne a perquisitionné deux maisons près de Coffs Harbour et de Grafton en lien avec ces attentats.
Une propriété dans la ville de Sandy Beach, à 24 kilomètres au nord de Coffs Harbour, en Nouvelle-Galles du Sud, qui aurait fait l’objet d’une descente vers 8 h 30, heure locale, selon la mère et la sœur de B. Tarrant. Au moment de la descente, les deux femmes étaient déjà en détention préventive avec la police. Elles coopèrent avec les autorités et il n’y a aucune raison de penser qu’elles ont fait quoi que ce soit de mal.
Peu de temps après, la police a fouillé séparément une maison dans la ville de Lawrence, à 30 kilomètres au sud de Grafton, dont on croit appartenir au petit ami de la mère, alors que la police cherchait à obtenir des preuves qui pourraient aider la police néozélandaise dans son enquête.
Counter terrorism investigators are inside mother’s boyfriends house right now. @9NewsAUS pic.twitter.com/n5tfQnxWAr
— Rob Morrison (@RMorrison9) 17 mars 2019
« La communauté peut être assurée qu’il n’existe aucune information suggérant une menace actuelle ou imminente liée à ces mandats de perquisition », ont déclaré conjointement la police fédérale australienne et la police de Nouvelle-Galles du Sud dans un communiqué.
The NSW Joint Counter Terrorism Team has executed search warrants on the NSW mid-north coast in support of the @nzpolice investigation into Friday’s terrorist attack in #Christchurch https://t.co/SGTG1tpbpQ
— AFP (@AusFedPolice) 17 mars 2019
L’équipe antiterroriste mixte de la Nouvelle-Galles du Sud est composée de la Police fédérale australienne, des forces de police de la Nouvelle-Galles du Sud, de l’Organisation australienne du renseignement de sécurité et du personnel de la NSW Crime Commission.
Today, all across Australia, Mosques have had open days, vigils have been held, and the community has come together as one. In Brisbane, AFP officers attended the Islamic College of Brisbane prayer service to honour the loved ones lost in the NZ terrorist attack. #standtogether pic.twitter.com/I1JwWBLQSK
— Andrew Colvin (@AFPCommissioner) 17 mars 2019
La police allègue que Brenton Tarrant planifiait les attentats depuis deux ans alors qu’il vivait en Nouvelle-Zélande.
Il est retourné à Grafton il y a un an pour l’anniversaire de sa sœur. La grand-mère, Mme Fitzgerald, affirme qu’il n’y avait aucun signe qu’il allait mener l’attaque.
« Il était comme à l’ordinaire, vous savez », dit-elle. « Nous avons tous bavardé et pris un repas ensemble pour célébrer cette occasion et maintenant tout le monde est dévasté. »
Elle a dit que la famille ne pouvait pas croire que Brenton était impliqué dans l’attaque même après que les nouvelles ont commencé à se répandre à la télévision.
« J’ai d’abord pensé que ce n’était pas possible, puis j’ai vu sa photo… c’est simplement inacceptable… irréparable », a affirmé Terry Fitzgerald, l’oncle de B. Tarrant.
La police a vivement encouragé toute personne disposant d’informations de contacter la ligne directe de la sécurité nationale en composant le 1800 123 400.
« L’équipe antiterroriste mixte de la Nouvelle-Galles du Sud n’est pas en mesure de fournir plus de détails à ce sujet », déclaré la police.
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.