Au début du mois, le président américain Donald Trump a signé un décret officialisant le gel de l’aide à l’Afrique du Sud sur fond d’inquiétudes pour la sécurité des propriétaires terriens blancs.
Parallèlement à ce décret, M. Trump a annoncé la mise en place d’un programme de réinstallation des Sud-Africains blancs et de leurs familles aux États-Unis.
Ces mesures ont été prises suite à l’adoption d’une nouvelle loi qui permet au Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, de revendiquer des terres privées, mettant ainsi en péril les propriétaires terriens et les fermiers blancs.
Il s’agit de la poursuite de la politique de récupération des terres au profit des Noirs menée par les gouvernements africains depuis la fin de la colonisation et le début de l’indépendance.
Harry Richardson, président de la communauté australienne britannique, estime que l’Australie devrait envisager d’imiter l’effort américain.
« Non seulement les Sud-Africains blancs devraient bénéficier d’un traitement préférentiel en tant qu’immigrants, mais un canal d’accueil humanitaire devrait être mis en place », a-t-il déclaré à Epoch Times.
« La torture et le meurtre des fermiers blancs se poursuivent à un rythme soutenu. Et la discrimination à l’encontre des Blancs dans l’emploi public et dans les entreprises privées est le triste résultat de la dérive du Congrès national africain vers un racisme d’État. »
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En 2018, le ministre australien de l’Intérieur de l’époque, Peter Dutton, aujourd’hui chef de file de l’opposition, a enquêté sur l’accélération des demandes de visa pour les fermiers blancs en réponse à un effort antérieur du gouvernement Ramaphosa pour récupérer des terres.
Les Sud-Africains blancs, historiquement d’origine britannique, auraient également été victimes de violences et de tortures perpétrées par des gangs.
M. Richardson a déclaré que les gouvernements avaient un « intérêt personnel » à envisager d’accueillir des réfugiés en provenance d’Afrique du Sud.
« Ce groupe démographique mérite tout particulièrement d’être installé en Australie car, en tant que peuple, il a une histoire de travail productif et s’assimile rapidement à l’identité nationale australienne. »
« Ce serait un exemple rafraîchissant d’immigration non multiculturelle, un contrepoids bienvenu à la dangereuse augmentation de la diversité ethno-religieuse imposée à l’Australie par les gouvernements successifs », a-t-il ajouté.
« Les banlieues dans lesquelles ils se rassemblent ne sont pas connues pour leur taux de criminalité élevé. Il convient également de noter qu’ils sont issus d’une culture chrétienne et ne sont pas enclins à des politiques extrémistes de gauche ou de droite. »
Déjà une partie importante de l’Australie
En raison des origines et de la culture britanniques communes, l’Australie a accueilli plus de 200.000 expatriés sud-africains, ce qui en fait le deuxième pays au monde d’accueil après le Royaume-Uni, les États-Unis arrivant en troisième position.
De nombreux Australiens célèbres ont des origines sud-africaines, notamment Gail Kelly (ancien PDG de Westpac), Brad Banducci (ancien PDG de Woolworths), Bryce Courtenay (auteur), Adrian Paterson (scientifique nucléaire) et un grand nombre d’athlètes comme Marnus Labuschagne (joueur de cricket actuel) et Morne Morkel (joueur de cricket), qui se sont installés en Australie au moment de leur départ à la retraite.
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« Traditionnellement, ce sont les Sud-Africains juifs et les Sud-Africains anglophones qui ont dominé le flux de migrants vers l’Australie. Les Afrikaners néerlandais ont toujours résisté à l’immigration parce que quitter l’Afrique du Sud signifiait abandonner l’usage de la langue afrikaan », a expliqué Eric Louw, universitaire et ancien membre de l’ANC (African National Congress), dans une interview accordée à Epoch Times.
« Cependant, les Afrikaners ont commencé à rejoindre leurs cousins anglophones en émigrant en Australie il y a environ six ans et on a constaté une augmentation notable des Afrikaners émigrant en Australie (ainsi qu’en Nouvelle-Zélande, au Canada et en Angleterre) au cours des trois dernières années, à mesure que la situation en Afrique du Sud s’est détériorée. »
Elon Musk et Charlize Theron comptent parmi les Sud-Africains américains les plus célèbres.
Deux décennies de mauvaise gestion
L’ANC est arrivé au pouvoir sous la présidence de Nelson Mandela, en coalition avec le Parti communiste sud-africain et le Congrès des syndicats sud-africains.
Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement a mis en œuvre la politique de « déploiement des cadres », apprise et adoptée des États communistes d’Europe de l’Est.
Cela signifiait que seuls les membres du Parti pouvaient être affectés à des postes de direction dans les grandes institutions telles que les compagnies aériennes, les services publics, les hôpitaux, les transports publics et les entreprises du secteur de l’énergie.
Toutefois, en raison de l’importance accordée à l’appartenance à un parti (et à la race) plutôt qu’au mérite, deux décennies de cette pratique, depuis la fin de l’apartheid, ont conduit à la dégradation progressive d’institutions autrefois bien gérées et efficaces.
Un exemple en est la mauvaise gestion des réseaux d’assainissement, qui a entraîné le déversement d’eaux usées brutes dans les rivières et les barrages, empoisonnant ainsi les réserves d’eau.
Un autre problème est le « délestage » régulier de la compagnie d’électricité Eskom, qui n’est pas en mesure de fournir de l’électricité.
Le gouvernement a également pris des mesures pour obliger les Afrikaners néerlandais à utiliser l’anglais dans les écoles.
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Le gouvernement sud-africain est soumis à d’intenses pressions
D’après M. Louw, les personnes lambda seront les plus susceptibles de subir les conséquences négatives du gel de l’aide décidé par Donald Trump, mais le président sud-africain Cyril Ramaphosa est d’ores et déjà pointé du doigt.
« En Afrique du Sud, l’aide américaine a été utilisée pour faire fonctionner le système de santé du gouvernement. Les services hospitaliers sont déjà en mauvais état, donc ça ne va pas s’arranger. »
L’universitaire de l’académie du Queensland a également déclaré que les actions du président américain avaient déjà provoqué des « ondes de choc » dans l’économie, avec la chute de la valeur du rand, des obligations d’État et des cours boursiers.
« L’ANC échoue déjà à fournir les services promis. »
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« On ne peut que supposer que l’échec de la prestation de services va encore s’aggraver, ce qui signifie que la souffrance va s’accroître pour les citoyens ordinaires. »
« La peur d’une réapplication à l’Afrique du Sud des sanctions financières prises à l’époque de l’apartheid dans les années 1980 est également présente. »
« Si le président Trump impose à l’Afrique du Sud les sanctions économiques dont il a parlé, il infligera des souffrances à l’Afrique du Sud dirigée par l’ANC. Je peux voir comment cela va nuire à l’ANC lors des prochaines élections. »
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