Manifester pacifiquement contre une élection controversée est désormais un crime grave au Brésil, passible de peines de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans ou plus. Au moins 1200 personnes ont été arrêtées lors du démantèlement d’un camp de manifestants à Brasilia le 9 janvier.
Ces dernières sont accusées du « crime » d’avoir campé devant le quartier général de l’armée, se croyant protégées par elle, et d’avoir manifesté pour défendre la liberté et la démocratie. Pourtant, des centaines de policiers en tenue anti-émeute, dont certains à cheval, se sont regroupés devant le campement, alors que des soldats de l’armée, qui étaient présents dans la zone, se sont retirés.
Depuis le 30 octobre 2022, des milliers de Brésiliens campaient devant le quartier général de l’armée à Brasilia. Ils exigeaient l’annulation de l’élection présidentielle au cours de laquelle le candidat d’extrême gauche Luiz Inacio Lula da Silva a battu de justesse Jair Bolsonaro.
Les manifestants ont été arrêtés et emmenés en bus au quartier général de la police, et l’ordre a été donné de démanteler le camp. Tout cela a été fait sans enquête conséquente et sans évaluation au cas par cas des conduites.
« Nous avons reçu des informations selon lesquelles ils manquent d’eau et de nourriture. (…) Parmi les personnes détenues se trouvent des manifestants qui ont agi pacifiquement. En tout cas, tout le monde a besoin de conditions de base », a déclaré la députée Carla Zambelli (Parti Libéral-Sao Paulo).
En réponse, le ministre des Droits de l’Homme, Silvio Almeida, a publié un communiqué officiel affirmant que ces manifestants ne méritaient pas que l’État respecte leurs droits humains.
Les opinions politiques dissidentes sont rapidement écrasées
Le 11 janvier, le Conseil national de la justice a déclaré que plus de 1400 prisonniers politiques seraient envoyés en prison, où ils seraient accusés de terrorisme.
Rendus en prison, les manifestants ont été soumis à un processus de triage. Pour des « raisons de sécurité », ces derniers n’ont reçu ni oreillers ni couvertures, pour qu’ils ne commettent pas des « actes de violence ».
Ces prisonniers politiques ont été vaccinés de force, notamment contre le Covid-19, ce qui est une violation flagrante du Code de Nuremberg.
Des prisonniers de droit commun du régime semi-ouvert ont été libérés afin d’accueillir ces prisonniers politiques dans des prisons surpeuplées.
Le 13 janvier, le juge Alexandre de Moraes de la Cour suprême du Brésil a émis des ordonnances judiciaires visant à suspendre les comptes de médias sociaux de nombreuses personnalités politiques et influenceurs. Ces derniers ont été sanctionnés par le blocage de leurs comptes Twitter, Instagram, Facebook et TikTok.
Sur Twitter, Glenn Greenwald, un journaliste américain basé au Brésil depuis 2005, s’est interrogé sur ces récentes suspensions sur les médias sociaux, qualifiant ces mesures judiciaires de « choquantes ». Selon lui, « le régime de censure au Brésil se développe rapidement, à une vitesse vertigineuse maintenant ».
M. Greenwald a également déclaré qu’il craignait de dénoncer la censure sévissant au Brésil par crainte de représailles. Il passe des heures à consulter des avocats et lire les lois brésiliennes afin de s’assurer avoir le droit de publier certaines histoires sans être la cible de harcèlement judiciaire.
Les racines socialistes de Lula da Silva
Il est peut-être important de dévoiler les antécédents inquiétants de l’actuel président du Brésil. En septembre 2009, Lula a comparé la répression brutale des manifestants pro-démocratie en Iran à une dispute entre supporters de clubs de football rivaux.
Comme le rapporte United Press International, Lula a même remis en question le droit démocratique des Iraniens à protester contre ces élections apparemment truquées, en soulignant : « Au Brésil, nous avons aussi des gens qui n’acceptent pas les défaites électorales. »
Selon un article publié en 2002 dans le journal Le Monde, Lula « croit fermement que chaque élection est une farce et une simple étape visant à prendre le pouvoir ».
Le président est un membre fondateur du Forum de Sao Paulo (FSP), une organisation internationale-socialiste extrême.
Le successeur de Lula à la présidence du FSP était son conseiller aux Affaires étrangères de l’époque, Marco Aurelio Garcia. En 2002, dans une interview accordée au journal argentin La Nacion, Garcia a affirmé qu’une fois au pouvoir, Lula n’aurait aucun intérêt à préserver la démocratie.
M. Garcia a déclaré au journal : « L’impression que le PT [Parti des travailleurs] s’est déplacé vers le centre découle du fait que nous avons dû prendre des engagements qui se situent dans cette zone. Cela implique que nous devrons initialement accepter certaines pratiques. Mais ce n’est pas pour toujours. »
Lula est également un admirateur déclaré de feu Fidel Castro, le dictateur communiste de Cuba. En avril 2003, son gouvernement s’est abstenu, devant le Comité des droits de l’homme des Nations unies, de condamner l’assassinat de dissidents politiques à Cuba.
S’exprimant au nom de l’administration Lula, l’ambassadeur brésilien de l’époque à Cuba a qualifié ces dissidents politiques de « traîtres » qui « déstabilisaient » le régime communiste.
Curieusement, lorsque le magazine Playboy lui a demandé, il y a quelques décennies, quels étaient les dirigeants qu’il admirait le plus, Lula a cité des personnalités telles que Che Guevara, Fidel Castro, Mao Zedong et Adolf Hitler.
Le dictateur allemand, disait Lula, avait ce qu’il admirait vraiment chez un homme : « Le courage de proposer des choses et essayer de les réaliser. »
Rares sont ceux qui auraient imaginé être témoins du premier camp de concentration de l’histoire du Brésil. Or, les scènes observées récemment au Brésil rappellent clairement celles de l’Allemagne des années 1930.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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