Le Brexit devait « rendre le pouvoir » au gouvernement britannique. C’était le souhait des Britanniques qui avaient voté pour, lors du référendum de 2016. Sauf que Boris Johnson a échoué par sa politique chaotique. La situation économique aujourd’hui est même plus difficile que dans d’autres pays européens, une série de grèves dures étant d’ailleurs prévue dans les prochains jours. Pire, le Brexit devait surtout renforcer la souveraineté et le contrôle aux frontières : c’est exactement l’inverse qui s’est produit.
Le gouvernement britannique a perdu le contrôle des frontières et l’immigration légale en provenance de l’Union européenne (Polonais, Roumains, etc…) a été remplacée par une forte immigration illégale de pays hors UE. Selon Observatoire des migrations de l’université d’Oxford, le nombre d’immigrés est passé d’environ 595 000 en 2015 à environ 633 000 en 2020. Entre juin 2021 et juin 2022, ils ont été 1,1 million, presque deux fois plus qu’en 2020. Les conservateurs semblent incapables d’arrêter le trafic d’êtres humains à travers la Manche, un commerce contrôlé par des gangs criminels sur le sol français. Un plan d’expulsion des immigrés illégaux et des demandeurs d’asile à destination du Rwanda a même été bloqué par les tribunaux et fait toujours l’objet d’objections éthiques, notamment de la part du roi Charles, qui l’aurait qualifié d’ « épouvantable ».
Les défenseurs du « Frexit » feraient bien de tenir compte de ces mauvaises nouvelles d’outre-Manche. Ils ne devraient pas oublier que ce n’est pas la faute de l’Europe si les énarques au pouvoir mettent en place de mauvaises politiques publiques ou si la France est championne du monde des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires.
Article écrit par Nicolas Lecaussin, directeur de l’IREF. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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