Éric Ciotti a été exclu mercredi de LR à l’unanimité, par un bureau politique du parti auquel il n’a pas participé, la gouvernance du mouvement gaulliste étant désormais assurée par la députée Annie Genevard et François-Xavier Bellamy. Mais Éric Ciotti ne désarme pas et annonce 80 candidats Les Républicains soutenus par le RN ainsi qu’une pétition auprès des pratiquants qui a déjà recueillie 10.000 signatures.
« Les Républicains présenteront des candidats aux Français dans la clarté et l’indépendance » pour les élections législatives, a assuré Mme Genevard à l’issue de la réunion, alors que la Commission nationale d’investiture a été « reconduite dans sa forme actuelle », a précisé le communiqué.
La tenue d’un bureau politique a eu lieu mercredi après-midi, où les cadres LR entendaient à tout prix le « destituer » après son alliance avec le Rassemblement national. M. Ciotti n’était pas présent à la réunion au musée social, dans le VIIe arrondissement de Paris, à quelques centaines de mètres du parti et du Palais Bourbon.
« 80 candidats Les Républicains soutenus par le Rassemblement national »
Mais contre vents et marées, le patron continue de s’accrocher à son siège. « La réunion organisée cet après-midi a été mise en œuvre en violation flagrante de nos statuts @lesRepublicains. Aucune des décisions prises à cette réunion n’emporte de conséquence légale. Elle peut avoir des conséquences pénales » a écrit Éric Ciotti sur X. L’opposition frontale de l’ex-patron laisse présager d’épineuses batailles juridiques, chacun interprétant le règlement du parti à son avantage.
« Mon mandat, je le tiens des militants, et seuls les militants pourraient me l’enlever », avait déclaré Éric Ciotti. « Je suis président des Républicains et je le reste », a de nouveau réaffirmé en fin d’après-midi Éric Ciotti sur Cnews. Il dit avoir « la confiance des militants » et assume « son choix inédit » pour « ouvrir un chemin nouveau » en raison du blocage de sa famille politique, « tiraillée entre des positions divergentes » d’aller vers Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. Malgré la belle campagne faite avec M. Bellamy, le score peu élevé marque le manque de visibilité des Républicains, analyse-t-il. Il a souhaité ainsi « casser les tabous du politiquement corret », « donner un coup de pied dans la fourmilière » avec « ce cénacle de chapeaux à plumes tellement déconnectés de la réalité du pays ». Car le danger immense qui l’a poussé à un accord avec le RN, « ce sont les insoumis et cela ne gêne personne, y compris dans ma famille politique ».
Signe de fermeté, « Les Républicains présenteront des candidats dans toutes les circonscriptions, y compris la sienne » dans les Alpes-Maritimes, a assuré Olivier Marleix. Christelle D’Intorni, favorable également à une alliance avec le Rassemblement national ne sera pas également réinvestie par le parti LR.
Néanmoins, « il y aura autour de 80 candidats Les Républicains soutenus par le Rassemblement national », a annoncé M. Ciotti sur Cnews.
Par ailleurs, il vient ainsi de lancer une pétition, s’appuyant également sur les militants pour peser sur cette partie de bras de fer avec les ténors du parti. « En ouvrant la voie à une alliance capable de rassembler tous les Français qui partagent les valeurs de la droite, je sais que j’ai porté la voix d’une majorité de militants des Républicains ! » écrit-il sur X se targuant d’avoir récolté déjà 10.000 signatures.
Vous êtes déjà 10.000 !
En ouvrant la voie à une alliance capable de rassembler tous les Français qui partagent les valeurs de la droite, je sais que j’ai porté la voix d’une majorité de militants des Républicains !
Signez la pétition pour le rassemblement de la droite face aux… pic.twitter.com/oYZlfuXEuB
— Eric Ciotti (@ECiotti) June 12, 2024
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