Le bénéfice du café n’est pas seulement de renforcer notre vigilance et stimuler nos glandes surrénales. Cette boisson qui est consommée de façon quasi rituelle par des milliards de personnes dans le monde va au-delà de sa simple teneur en caféine et de l’addiction qui s’y rattache. C’est peut-être également un remède pour le corps et l’esprit.
Que le café ait des propriétés qui le rapprochent des drogues et de l’addiction est une évidence pour beaucoup de monde. D’ailleurs, certains d’entre nous l’apprécient justement pour ses propriétés addictives car elles nous apportent un certain enthousiasme, parfois excessif, et aussi de la concentration dans notre travail. Après tout, peut-on être plus impliqué et diligent qu’un buveur de café? Surtout quand celui-ci est à la machine à café? Vous pouvez régler vos horloges avec exactitude sur les routines quotidiennes associées au café, d’ailleurs certaines cafetières ont même des horloges intégrées pour être bien sûr que le moment où son propriétaire va s’imbiber de sa substance ne risque pas d’être retardé, voire pire loupé. Ce type de religiosité sobre qui transforme la simple consommation d’une boisson en un véritable rituel n’a d’équivalent que dans le monde Zen des buveurs de thé, à la différence que dans le monde des buveurs de café ce rituel concerne des milliards de consommateurs quotidiens.
« Il est inhumain, selon moi, de devoir forcer ceux qui ont un besoin médical réel de café à faire la queue en même temps que les autres pour qui le café n’est sans doute rien de plus qu’une espèce d’activité récréative. »
– David Barry
N’oublions pas non plus que l’une des premières utilisations documentées du café remonte à plus de 500 ans, aux monastères soufis au Yémen, lorsque le café était connu sous le nom de qahhwat al-bun, ou « vin de la fève », l’étymologie du mot « café ». Autrefois considéré comme une « drogue miracle » et utilisé comme sacrement lors de rituels nocturnes, lorsqu’il s’agissait de réveiller la sensation de Dieu chez les adeptes, le café continue d’être connu pour plonger les buveurs de café dans des accès de rêverie et d’enthousiasme (littéralement : en « dans » + theos « dieu » ou « rempli de dieu »). Le café est étrangement enivrant et dégrisant à la fois.
Fait notable, même une addiction peut devenir une forme de rituel, même si sa forme initiale s’est perdue et ne s’accomplit plus que de façon semi consciente, voire inconsciente. Mais cette tasse du matin permet à beaucoup d’entre nous de sortir du lit et accomplir leurs devoirs séculaires, ce qui est déjà énorme si l’on considère ce que beaucoup d’entre nous sont obligés de faire pour vivre.
Si beaucoup d’entre nous attribuent à la caféine cette emprise que le café exerce sur nous, il s’agit en réalité de bien plus qu’un simple « stimulant ». On sait depuis plus d’un quart de siècle que le café contient un composé appelé « cafestrol », dont certaines propriétés sont similaires à celles des opiacés et que l’on retrouve même dans les versions décaféinées. Les propriétés « narcotiques » du café sont donc sans aucun doute dues à une interaction complexe entre un large éventail de composants – non seulement des stimulants, mais aussi des agonistes opioïdes.
Le café agit également comme « stimulant cérébral » et contient un composé appelé trigonelline, qui selon des études in vitro favorise la libération de dopamine (un peu comme la cocaïne) et la croissance des neurites. Les dendrites et les axones dans les neurones s’en trouvent renforcés, et les réseaux neuronaux abîmés des cerveaux âgés, pourraient s’en trouver compensés et préservés.
L’un des plus grands philosophes de l’histoire de la nutrition, Rudolf Hauschka, a décrit l’action du café sur notre corps-esprit comme suit :
“Le café nous rend davantage conscients de notre structure corporelle. Et puisque cette structure est sage et logique, nos pensées deviennent logiques dans la conscience qu’elles ont d’elles-mêmes. Le café aide ainsi la pensée à trouver une base solide. Le lien entre notre être corporel et notre pensée nous interpelle sans cesse. Le café a le même effet sur la digestion que la pensée sur la meilleure version de nous-mêmes, c’est-à-dire qu’un métabolisme bien ordonné va de pair avec une pensée bien ordonnée. Tous deux sont fondés sur une structure physique bien ordonnée.” – Rudolf Hauschka, Nutrition : approche holistique
Le café est aussi l’une des rares sources amères qui subsistent encore dans le régime alimentaire occidental, malheureusement connu pour être une quasi garantie que la personne développera un diabète de type 2, une maladie cardiaque ou recevra un diagnostic de cancer à un moment donné de sa vie. Se pourrait-il que l’amer extrême du café soit la raison pour laquelle, comme l’ont démontré plusieurs études, il réduit le risque de diabète de type 2 ? Car c’est l’un des seuls moyens qui existent de contrebalancer les excès de glucides tellement néfastes de notre alimentation moderne.
Rarement rappelle-t-on que les céréales sont des sucres, pourtant elles sont en effet sur la liste des indices glycémiques. Le riz soufflé par exemple, peut amener à un taux de sucre dans le sang plus élévé qu’avec du sucre blanc, ce qui explique pourquoi les carbohydrates complexes sont parfois appelés “diabètes à retardement, ou sucre caché”. Le café contient un vaste éventail de composants qui stimulent la glycémie et l’insuline, et qui en fait un complément idéal à un régime pauvre en glucides.
Le café réveille et stimule également ce que la tradition médicale chinoise appelle le qi. C’est un point qui a été abordé dans un article intitulé « Similitude entre les effets du café et les événements stimulant le qi ». Renforcer son qi en faisant de l’exercice et du travail énergétique est idéal, mais à défaut le café offre un raccourci commode dans notre monde moderne : il offre une gratification immédiate en l’échange d’un emprunt (énergétique).
Utilisé de manière raisonnable*, le café peut s’avérer très bénéfique pour la santé. En fait, il existe plus de 100 utilisations potentielles du café dans le domaine de la santé, comme le montrent nos données (lien en anglais). Nous avons également identifié 33 « actions pharmacologiques » distinctes que le café peut engendrer et qui produisent des effets positifs sur la santé. Assurez-vous simplement que votre café est biologique et utilisez de l’eau relativement pure et non polluée.
Republié de GreenMedInfo.com
*Une utilisation raisonnable correspondrait à une utilisation médicamenteuse et occasionnelle, et non pas quotidienne et plusieurs fois par jour. Bonne chance !
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