L’Organisation mondiale de la santé a soumis à l’un de ses comités la question de la participation de Taïwan comme observateur à l’Assemblée mondiale de la santé, qui s’ouvre lundi virtuellement mais que l’OMS espère poursuivre physiquement fin 2020.
En pleine escalade des tensions entre Washington et Pékin autour du nouveau coronavirus, l’administration du président américain Donald Trump a réclamé à plusieurs reprises, malgré l’opposition de la Chine, la participation de Taïwan à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS). De nombreux chefs d’Etat, de gouvernement et de ministres sont attendus pour cette réunion virtuelle de deux jours sur la pandémie.
Près d’une quinzaine de pays, parmi lesquels Belize, le Guatemala, les îles Marshall et le Honduras, ont envoyé ces derniers jours des lettres au chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, demandant que soit ajoutée à l’agenda de la réunion la question de la participation taïwanaise.
La décision de convier Taïwan revient aux Etats membres
Interrogée à de multiples reprises sur le sujet en conférence de presse, l’OMS a fait savoir qu’elle n’a qu’un rôle de secrétariat de l’AMS et que c’est aux seuls Etats membres que revient la décision de convier ou pas Taïwan.
Cette île, que Pékin considère toujours comme faisant partie du territoire chinois, a été exclue de l’OMS, au sein de laquelle elle bénéficiait d’un statut d’observateur jusqu’en 2016, l’année de l’arrivée au pouvoir de la présidente Tsai Ing-wen qui refuse de reconnaître le principe de l’unité de Taïwan et de la Chine continentale au sein d’un même pays.
Dans un document relatif à l’agenda de l’AMS et daté du 15 mai, le directeur général de l’OMS, se référant aux propositions reçues concernant l’ajout de la question taïwanaise à l’ordre du jour, a indiqué avoir soumis cette proposition « à l’examen du Comité général ».
La question taïwanaise pour l’examen du Comité général
Ce comité ad hoc, composé d’une quinzaine de pays de plusieurs régions, est habituellement constitué au début de chaque AMS. Il est chargé de décider si des points supplémentaires peuvent être ajoutés à l’agenda de la réunion. En raison toutefois de la pandémie, il ne pourra pas siéger lundi, et ne pourra donc pas se prononcer sur la question taïwanaise dans l’immédiat.
Il devra toutefois se prononcer sur la question lors de la réunion physique que l’OMS espère organiser en fin d’année.
Rien n’empêche qu’un pays appelle lundi à un vote sur la présence de Taïwan.
« Les décisions de l’AMS sont généralement prises par consensus. Si un vote est jugé nécessaire, étant donné les contraintes auxquelles nous sommes confrontés avec une AMS virtuelle, un vote sera difficile à réaliser, mais pas impossible », a expliqué à l’AFP une porte-parole de l’OMS, Fadela Chaib.
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