Ce mardi 20 juillet, un décret qui est paru au Journal officiel annonçait qu’à partir de mercredi 21 juillet, les établissements accueillant plus de 50 personnes devaient demander le passe sanitaire. Des lieux tels que les cinémas, théâtres, ou les salles de concerts étaient concernés. Deux jours plus tard, après un revirement de situation, les cinémas accueillant 49 personnes ou moins sont exemptés de demander le passe sanitaire à leurs clients.
« La jauge de 50 personnes, retenue comme seuil d’application du passe sanitaire dans certains établissements recevant du public, est déterminée en fonction de la capacité d’accueil de cet établissement et non en fonction de l’occupation réelle des lieux », avait confirmé à France info la Direction générale de la santé (DGS) ce 21 juillet. Elle avait ajouté : « Par exemple, dans une salle de cinéma, le passe sanitaire s’applique à partir du moment où cette salle contient plus de 50 places, même si seulement 10 sièges sont occupés lors d’une séance. »
La DGS avait également bien spécifié qu’il n’était « pas possible pour une salle ayant une capacité d’accueil de plus de 50 personnes d’abaisser sa jauge, sous peine de sanction pour non-application du passe sanitaire ».
« Nous nous sentons punis »
Ces mesures avaient évidemment provoqué la colère de nombreuses salles de cinémas ou de spectacles. Marc Olivier Sebbag, le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), s’était alors exprimé dans les colonnes du Figaro. Il s’était inquiété que cette mesure ne fasse chuter la fréquentation dans les salles de cinéma. « Personne ne va faire un test PCR pour aller voir un film », avait-il affirmé, ajoutant : « Nous nous sentons punis. »
Et cela s’est vérifié ! Selon les données de Comscore, depuis l’instauration du passe sanitaire, les salles de cinéma ont vu leur nombre d’entrées chuter de 70 % ce mercredi 21 juillet par rapport au mercredi d’avant. Ce jeudi 22 juillet était presque aussi triste, avec une baisse avoisinant 60 %, ainsi que le relate Les Échos.
« La DGS dit n’importe quoi et ne sait pas lire ce que ses propres services ont écrit dans le décret. Le passe sanitaire dépend bien du nombre de spectateurs prévus par l’exploitant et non pas de la capacité d’accueil », avait pointé Marc Olivier Sebbag.
Un revirement de situation après une erreur d’interprétation
Finalement, la fin de semaine est marquée par un revirement de situation et la DGS, sans faire mention de son interprétation erronée des écrits de ce décret, a annoncé ce vendredi au Figaro que « la jauge de 50 personnes et plus […] est déterminée en fonction de la capacité et des prévisions d’accueil de cet ERP (établissement recevant du public) et non en fonction de l’occupation réelle des lieux ».
« Les cinémas définissent par avance le nombre de spectateurs qu’ils comptent accueillir – c’est-à-dire le nombre de billets mis à la vente. S’ils prévoient une capacité d’accueil en termes de billetterie de 50 personnes et plus, alors le passe sanitaire s’applique dès le 1er spectateur et même si, in fine, la salle est occupée par moins de 50 personnes. S’ils mettent en vente moins de 50 places et prévoient donc d’accueillir moins de 50 spectateurs, alors, le passe sanitaire ne s’applique pas », a encore spécifié la DGS auprès du Figaro.
Le quotidien soulève à juste titre le fait que cette « subtilité » sera « à n’en pas douter, fascinante à observer sur le terrain ».
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