Le gouvernement veut inciter les bibliothèques publiques à étendre leurs horaires d’ouverture aux soirées et au dimanche, pour inciter les Français à y revenir, a annoncé mercredi la ministre de la Culture Rima Abdul Malak.
« On a mis en place un plan bibliothèques. On l’amplifie, pour continuer à soutenir ces lieux », a indiqué la ministre, interrogée sur France Info.
Elle n’a pas chiffré le budget de ce plan, mais il doit s’accompagner d’une campagne d’affichage et audiovisuelle. Et le ministère de la Culture, qui recense 15.500 « bibliothèques et points de lectures » en France, a rappelé à l’AFP avoir « apporté plus de 120 millions d’euros aux collectivités territoriales pour leurs bibliothèques » en 2022. Quelque 300 bibliothèques proposent mercredi des animations pour attirer à nouveau les habitants.
Une campagne lancée pour faire venir les jeunes dans les bibliothèques deux mois après les émeutes : « Je crois énormément dans le pouvoir de la lecture [] un enjeu crucial pour lutter contre la violence », explique Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture. pic.twitter.com/dNydXkYZau
— franceinfo (@franceinfo) September 6, 2023
Interrogée sur la possibilité d’y faire venir des jeunes qui se sont éloignés de la lecture, Mme Abdul Malak a dit faire confiance à ceux qui les connaissent. « Les acteurs de terrain savent le faire : les associations, les bibliothécaires, les artistes, qui sont dans ces quartiers et qui savent aller parler à ces jeunes », a-t-elle avancé.
« C’est aussi en ouvrant plus les bibliothèques. Plus une bibliothèque sera ouverte le soir, le dimanche, plus ces jeunes auront des possibilités de trouver des espaces de rencontres, de calme, de travail, de lecture, de musique », a-t-elle ajouté. Le président Emmanuel Macron avait plaidé en faveur de l’extension des horaires d’ouverture dès la campagne présidentielle pour 2017.
Victimes collatérales des émeutes
Certaines bibliothèques ont été victimes collatérales des émeutes qui ont suivi la mort fin juin à Nanterre de Nahel M., tué par un policier à 17 ans. « Il y a eu une cinquantaine de bibliothèques qui ont été incendiées, attaquées, vandalisées pendant les violences urbaines au début de l’été. Et voir des images de livres qui partent en fumée en 2023, ça rappelle les pires pages de notre histoire, c’est intolérable », a estimé Mme Abdul Malak.
« Je ne pense pas qu’ils ont ciblé particulièrement les bibliothèques, qu’ils voulaient absolument brûler des livres. C’était une colère aveugle dans un déferlement de violence, et les bibliothèques étaient sur leur chemin », a-t-elle estimé.
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