Le Hamas a annoncé le 9 juillet qu’il avait accepté de libérer 10 otages dans le cadre de ses efforts pour travailler dans un « esprit positif » avec les médiateurs afin de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, tout en notant que d’autres points clés restent en discussion, notamment l’acheminement de l’aide et le retrait des troupes israéliennes.
« Dans le cadre de son engagement pour le succès des efforts en cours, le mouvement a fait preuve de la flexibilité nécessaire et a accepté la libération de 10 prisonniers », a déclaré le Hamas dans un communiqué, selon une traduction des propos du groupe par Al Jazeera.
Le Hamas, une organisation désignée comme terroriste, a accusé Israël d’être réticent à faire des concessions dans les négociations visant à instaurer un cessez-le-feu dans ce conflit de longue date, déclenché lorsque le Hamas a lancé une attaque surprise contre des communautés israéliennes le 7 octobre 2023, tuant environ 1200 personnes et prenant en otage environ 250 autres.
Les responsables israéliens ont rapporté qu’environ 50 otages restent captifs, dont 49 capturés lors de l’attaque du 7 octobre et Hadar Goldin, tué en 2014 et dont le corps n’a pas encore été restitué.
Les troupes israéliennes maintenues dans un corridor sud de Gaza
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a promis de poursuivre la guerre de 21 mois jusqu’à la destruction du Hamas. Les responsables israéliens ont déclaré vouloir maintenir des troupes dans un corridor sud de la bande de Gaza, une condition à laquelle le Hamas s’oppose.
Le Hamas a fait savoir dans son communiqué qu’il poursuivait ses efforts intensifs pour assurer le « succès » des négociations, notant que plusieurs questions restaient en suspens.
« Les questions fondamentales restent en négociation, notamment : l’acheminement de l’aide, le retrait de l’occupation de la bande de Gaza et la fourniture de véritables garanties pour un cessez-le-feu permanent », a souligné le Hamas, selon la traduction d’Al Jazeera de la déclaration du groupe.
Une « proposition finale » pour un cessez-le-feu de 60 jours
La déclaration du Hamas intervient environ une semaine après que le président Donald Trump a annoncé une « proposition finale » pour un cessez-le-feu de 60 jours dans le conflit entre Israël et le Hamas, déclarant qu’il attendait des réponses rapides des deux côtés.
« Mes représentants ont eu aujourd’hui une réunion longue et productive avec les Israéliens au sujet de Gaza. Israël a accepté les conditions nécessaires à la finalisation du cessez-le-feu de 60 jours, période durant laquelle nous collaborerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre », a déclaré Donald Trump dans un message publié le 1er juillet sur les réseaux sociaux.
« Les Qataris et les Égyptiens, qui ont travaillé d’arrache-pied pour contribuer à la paix, présenteront cette proposition finale. J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car la situation ne s’améliorera pas, elle ne fera qu’empirer. »
Le 4 juillet, le Hamas a déclaré avoir apporté une réponse « positive » à la proposition de cessez-le-feu négociée par les États-Unis, affirmant qu’il était prêt à s’engager dans les négociations « avec le plus grand sérieux ».
M. Netanyahou, qui a rencontré M. Trump à Washington le 9 juillet, a déclaré qu’il partageait l’objectif du président américain d’un cessez-le-feu à Gaza, mais à condition que la sécurité d’Israël soit garantie.
Un « objectif commun »
« Le président Trump et moi avons un objectif commun », a déclaré M. Netanyahou aux journalistes au Capitole mercredi. « Nous voulons obtenir la libération de nos otages. Nous voulons mettre fin au règne du Hamas à Gaza. Nous voulons nous assurer que Gaza ne représente pas une menace pour Israël. »
« Pour atteindre cet objectif commun, nous avons une stratégie commune. Non seulement nous avons une stratégie commune, mais nous avons aussi des tactiques communes. Ceci n’implique ni pression ni coercition, mais implique la coordination que le président Trump souhaite mettre en place, mais pas à n’importe quel prix », a poursuivi M. Netanyahou, ajoutant qu’Israël a des exigences de sécurité à respecter.
L’offensive militaire israélienne contre le Hamas a dévasté de vastes zones de Gaza. Alors que le Hamas gouverne le territoire depuis près de deux décennies, il ne contrôle désormais que certaines parties de l’enclave, dans un contexte de combats intenses qui ont contraint la plupart des plus de deux millions d’habitants de Gaza à quitter leur domicile.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que plus de 56.000 Palestiniens ont été tués dans le conflit, bien que les chiffres ne fassent pas de distinction entre les combattants et les civils et ne puissent pas être vérifiés de manière indépendante.
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