Le Hamas rejette la dernière offre de cessez-le-feu d’Israël

Israël a proposé une trêve de 45 jours à Gaza afin de permettre la libération des otages et d'entamer éventuellement des pourparlers indirects pour mettre fin à la guerre

Par Dan M. Berger
20 avril 2025 15:10 Mis à jour: 20 avril 2025 15:10

Le groupe terroriste du Hamas a rejeté la dernière proposition de paix d’Israël.

Le chef de l’équipe de négociation du Hamas, Khalil Al-Hayya, a déclaré dans un discours télévisé jeudi que le Hamas n’accepterait pas d’autres accords partiels avec Israël et qu’il exigeait au contraire un accord global mettant fin à la guerre et prévoyant l’échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Israël avait demandé la libération de 10 otages vivants en échange d’un cessez-le-feu de 45 jours, selon le Times of Israel. Israël a également proposé de libérer 1231 prisonniers palestiniens de la sécurité et de reprendre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, selon le journal.

Le groupe terroriste détient encore 59 Israéliens, dont 24 seraient encore en vie.

Israël demande également la restitution des corps des otages décédés.

Le Hamas a déjà rejeté l’une des conditions posées par Israël, à savoir qu’il dépose les armes. Dans son discours, M. Hayya a accusé Israël d’offrir une contre-proposition assortie de « conditions impossibles ».

Le Hamas a libéré 38 otages dans le cadre d’un cessez-le-feu qui a débuté le 19 janvier. En mars, l’armée israélienne a repris son offensive terrestre et aérienne sur Gaza, abandonnant le cessez-le-feu après que le Hamas a rejeté les propositions visant à prolonger la trêve sans mettre fin à la guerre.

Les responsables israéliens affirment que l’offensive se poursuivra jusqu’à la libération des 59 otages restants et la démilitarisation de Gaza. Le Hamas assure qu’il ne libérera les otages que dans le cadre d’un accord visant à mettre fin à la guerre et a rejeté les demandes de désarmement.

En réponse, le porte-parole du Conseil National de Sécurité des États-Unis, James Hewitt, a déclaré : « Les commentaires du Hamas démontrent qu’ils ne sont pas intéressés par la paix mais par la violence perpétuelle. Les conditions posées par l’administration Trump n’ont pas changé : libérer les otages ou faire face à l’enfer. »

Les médiateurs égyptiens ont cherché à relancer l’accord de cessez-le-feu de janvier, qui a expiré en mars, les deux parties n’ayant pu se mettre d’accord sur une deuxième phase.

Pendant les deux mois d’arrêt des combats, 25 otages vivants et les corps de 8 autres ont été rendus à Israël en échange de près de 2000 prisonniers palestiniens, dont certains purgeaient des peines de prison à perpétuité.

M. Netanyahou a déclaré à plusieurs reprises qu’Israël n’accepterait plus que le Hamas constitue une force administrative ou militaire à sa frontière.

La poursuite de l’offensive de Benyamin Netanyahou contre le Hamas est soutenue par les membres de sa coalition dure, dont certains ont menacé de faire tomber son gouvernement s’il mettait fin à la guerre.

Entre-temps, les citoyens israéliens sont de plus en plus réticents depuis la reprise de la guerre.

Les sondages montrent qu’une majorité d’Israéliens est favorable à la fin de la guerre en échange de la libération de tous les otages restants, selon le Times of Israel.

La guerre a commencé avec le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a tué 1200 personnes, pour la plupart des civils israéliens, en a blessé des milliers d’autres et a pris 251 personnes en otage.

Israël a riposté en attaquant la bande de Gaza.

Au cours des 15 mois de guerre qui ont suivi, interrompus seulement par un cessez-le-feu de huit jours en novembre 2023, la zone densément peuplée a été ravagée par la guerre.

Environ 50.000 personnes auraient trouvé la mort. Israël affirme que près de la moitié d’entre elles étaient des combattants du Hamas.

Des parents et des sympathisants des otages israéliens, détenus dans la bande de Gaza depuis les attaques d’octobre 2023 par des militants palestiniens, brandissent des drapeaux et scandent des slogans lors d’une manifestation anti-gouvernementale appelant à une action pour obtenir leur libération, devant la résidence du Premier ministre israélien à Jérusalem, le 17 avril 2025. (AHMAD GHARABLI/AFP via Getty Images)

De nombreux bâtiments de Gaza ont été détruits et sa population d’environ 2 millions d’habitants a été déracinée à plusieurs reprises, les habitants ayant fui pour éviter les combats ou en réponse aux avertissements israéliens concernant les attaques à venir.

Israël a repris les combats par des frappes aériennes dans la nuit du 18 au 19 mars, ciblant une grande partie des dirigeants restants du Hamas.

Son armée a réoccupé des terres, y compris des corridors stratégiques séparant Gaza de l’Égypte et entre les villes de Gaza.

L’armée israélienne a déclaré qu’elle y resterait cette fois-ci, contrairement aux 15 premiers mois de la guerre, afin d’entraver les mouvements d’armes et de combattants du Hamas.

Avec Reuters

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