Pour lutter contre l’insécurité, le maire DVG de Carpentras a décidé d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs. Il entend par là stopper la délinquance, qui touche de plus en plus d’adolescents.
La ville de Carpentras suit le modèle mis en place à Béziers et à Nice, en instaurant à certaines heures un couvre-feu, comme le rapporte Europe 1. Une mesure qui s’appliquera jusqu’au mois d’octobre prochain.
« Je me demande même s’ils ont des parents »
De 23 heures à 6 heures du matin, il est désormais interdit pour les moins de 13 ans de se promener sans être accompagné d’un adulte, et ce sur la quasi-totalité de la commune. Et dans certains quartiers, l’interdiction s’applique aux moins de 16 ans.
Entre les points de deal et les dégradations telles que la salle de spectacle incendiée, les habitants sont exaspérés. Ils assistent impuissants à cette montée en puissance de la délinquance dans leur ville. C’est le cas de Christian, l’un des habitants. Il a précisé à nos confrères avoir vu sur les points de deal des jeunes « de plus en plus jeunes, 13 ans, 14 ans, pas plus », soulignant que ceux-ci sont même « violents ».
« Ces gamins, souvent, sont dans des familles monoparentales, avec un père absent », se désole une mère de famille. Pour elle, la présence du père « qui fait la loi » et « rappelle la règle » est « très manquante dans ces familles ». « Je me demande même s’ils ont des parents, parce que sortir si tard, si jeunes… Aujourd’hui, je pense qu’il y a de plus en plus de parents qui ne maîtrisent plus leurs enfants », renchérit Christian.
« Responsabiliser les parents »
Par cette mesure, le maire Serge Andrieu espère contrarier les actions des trafiquants de drogue, qui font de plus en plus appel à des mineurs. « Les guetteurs qui sont dans les quartiers et qui se sont fait contrôler ont dit : ‘Vous croyez qu’avec votre arrêté de [juron], on va se risquer à faire bosser les mineurs ?’ Ils sont peut-être stupides, mais ils ont compris que maintenant, les guetteurs, ça ne peut plus être des mineurs », plaide l’édile, satisfait de cette mesure.
De son côté, Bruno Bartocetti – le secrétaire général de la zone sud du syndicat de police nationale Un1té – estime que ce couvre-feu ne va pas assez loin, même s’il reconnaît son utilité. « Notre rôle, c’est de préserver ces jeunes-là et de les reconduire chez les parents. Maintenant, s’il n’y a pas un suivi derrière pour responsabiliser les parents notamment, tout notre travail ne sert à rien », pointe-t-il.
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