Le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle est dans la tourmente. L’élu est accusé d’avoir rémunéré sa première adjointe (LFI) Élisa Martin en augmentant de 600 euros un collaborateur pour que ce dernier lui rétroverse 400 euros en liquide chaque mois.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble ce mercredi 5 juin à l’encontre d’Éric Piolle, le maire écologiste de la ville, après la parution d’un article compromettant dans le Canard enchaîné. Le palmipède allègue que le maire a manigancé un montage financier pour attribuer 16.800 euros à son ancienne première adjointe.
À Grenoble, le maire écolo a monté une impayable combine. Tous les mois pendant deux ans, un collaborateur d’Eric Piolle a dû refiler une partie de son salaire en cash à une élue LFI. Au total, celle-ci a touché 16 800€, passés sous les radars du fisc.
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— Le Canard enchaîné (@canardenchaine) June 5, 2024
L’élu, mais également son ancienne adjointe, Élisa Martin, et un intermédiaire sont ainsi poursuivis pour « concussion », passible de 5 ans de prison et 500.000 euros d’amende, mais aussi pour « recel de délit », a indiqué le procureur Éric Vaillant.
Le journal satirique, dans son édition de mercredi, allègue qu’un ancien collaborateur du maire aurait bénéficié en 2016 d’une augmentation de 600 euros mensuels, mais à la condition… d’en rétrocéder chaque mois 400 euros à Élisa Martin pour l’aider à régler ses problèmes financiers.
Les preuves sont accablantes. Entre janvier 2017 et juin 2020, les relevés bancaires du collaborateur montrent en effet des retraits « méthodiques » de 400 euros en liquide. En outre, des conversations via des messageries cryptées attestées par un huissier de justice révèlent la nature exacte de ces transactions.
Cette combine aurait été mis en place pour compenser la fin du mandat de conseillère générale de l’ancienne adjointe, aujourd’hui députée LFI, ainsi que la baisse d’un quart des indemnités des élus de la municipalité.
Des personnalités politiques locales indignées
« Si les faits sont avérés, ils sont extrêmement graves », a réagi sur le réseau social X l’opposante Émilie Chalas, qui a perdu son siège de députée face à Élisa Martin et a été tête de liste République en Marche à la municipale de 2020 à Grenoble.
L’ancien maire Alain Carignon, lui-même condamné pour corruption, a également dénoncé des faits « d’une exceptionnelle gravité » qui, estime-t-il, « rompent définitivement la confiance des Grenoblois ». Pour l’heure aucun des mis en cause n’a souhaité réagir.
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