Le Mans : sa maison est squattée depuis la fin du mois d’août, l’intrus refuse de quitter les lieux

Par Paul Tourège
21 septembre 2020 12:44 Mis à jour: 21 septembre 2020 12:44

Confronté à un squatteur qui n’a pas hésité à changer les serrures de la demeure familiale, le fils des propriétaires d’une résidence du Mans a fait part de sa colère et de sa frustration.  

Depuis la fin du mois d’août, la maison des parents de Simon Cousin sise 59, rue de Bazeilles, non loin de la place George Washington, au Mans (Sarthe), est squattée.

Achetée il y a une quinzaine d’années par les parents du jeune homme afin de la louer, la bâtisse devait faire l’objet de travaux, qui n’ont toutefois pas été menés à leur terme.

Simon Cousin envisageait néanmoins de poursuivre le chantier et sa famille avait pris contact avec une entreprise de maçonnerie il y a une dizaine de mois dans l’optique de « refaire la pierre de la porte d’entrée, qui menace de s’effondrer », rapporte le Manceau dans les colonnes de Ouest-France.

Fin août, le père de Simon Cousin reçoit un coup de téléphone de la municipalité mancelle pour le prévenir que des barrières venaient d’être installées devant la maison pour sécuriser la voie après que la pierre eut bougé. Les services de la Ville lui précisent également que la bâtisse pourrait bien être squattée.

Quelques jours plus tard, Simon Cousin se rend sur place afin d’en avoir le cœur net. En arrivant sur les lieux, il découvre avec stupeur qu’un bac de géraniums trône devant la fenêtre du premier étage et que des rideaux rouges ont été accrochés.

Le squatteur refuse de quitter les lieux

Le 31 août, le fils des propriétaires de la demeure de la rue de Bazeilles alerte le commissariat. Les policiers lui expliquent alors qu’ils ne peuvent rien faire, la résidence secondaire des ses parents étant squattée depuis plus de 48 h, et qu’une procédure judiciaire doit désormais être entamée.

Abasourdi, Simon Cousin retourne devant la maison familiale avec la police municipale afin de tenter d’ouvrir la porte d’entrée avec ses clefs pour découvrir l’identité du squatteur.

Mais le jeune homme s’aperçoit que sur les trois serrures que comptent la porte, une ne fonctionne pas et les deux autres ont été changées.

Le 12 septembre, alors que Simon Cousin se trouve au pied de la maison de ses parents en compagnie de journalistes de Ouest-France avec lesquels il doit faire une interview, la porte de la bâtisse s’ouvre. Un homme en sort avec une poussette dans laquelle se trouve un enfant.

Le fils des propriétaires s’enquiert de la situation et lui demande quand il compte quitter les lieux. « Quand je lui ai dit que je voulais qu’il soit parti à la trêve hivernale, dans 7 semaines, il m’a répondu : ‘Rendez-vous au tribunal, abruti !’ », a expliqué Simon Cousin sur CNews.

Sentiment d’injustice et colère des propriétaires

Le jeune homme, qui confie être « révolté » par la situation et évoque « un sentiment d’impuissance, de frustration », se demande d’ailleurs pourquoi le squatteur a jeté son dévolu sur cette maison qui nécessite de nombreux travaux et n’était pas habitable en l’état.

« Actuellement il n’y a ni douche, ni chauffage, ni eau chaude, ni cuisine dans la maison », souligne-t-il.

En échangeant avec le squatteur le samedi 12 septembre, Simon Cousin apprendra toutefois que l’intrus n’a pas hésité à installer « une douche de fortune dans la véranda ».

Si Simon et ses parents ont décidé de déposer plainte, le Manceau ne comprend pas qu’ils doivent débourser de fortes sommes d’argent pour mener à bien l’ensemble des démarches judiciaires nécessaires. D’autant qu’ils s’attendent également à devoir faire face à de nombreuses dégradations une fois qu’ils auront récupéré leur bien.

« Passer par un huissier, prendre un avocat… Une assurance a estimé que les coûts s’élèveraient à 2000 ou 3000 euros. Je ne vois pas pourquoi en tant que propriétaires, nous devrions payer pour rentrer chez nous. Sachant que nous allons probablement retrouver une maison qui nous demandera de [dépenser de l’argent pour la remettre en état] », conclut Simon Cousin.

Une mesure anti-squat adoptée par les députés

Le 16 septembre, les parlementaires réunis en commission ont adopté à l’unanimité un amendement proposé par le député (LREM) Guillaume Kasbarian qui doit permettre d’accélérer l’expulsion des squatteurs.

Cet amendement prévoit en effet de modifier la loi sur le Droit opposable au logement (Dalo) pour « faciliter la protection du droit de propriété » et « lutter efficacement contre les squats de logement quel qu’il soit, résidence principale, secondaire ou occasionnelle ».

Une fois l’occupation de son bien constatée par le propriétaire, ce dernier devra justifier que la résidence lui appartient et déposer plainte avant d’interpeller le préfet. Celui-ci disposera de 48 h pour lui répondre et devra ensuite mettre les squatteurs en demeure de quitter les lieux sous 24 h. Passé ce délai, le préfet pourra recourir à la force publique pour évacuer les indésirables.

Une mesure qui tombe à pic, alors que les affaires de squat font la une des médias depuis la rentrée.

FOCUS SUR LA CHINE – La fille du premier ministre canadien surveillée par la Chine

Le saviez-vous ?

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.