Le mantra du réutilisateur

La bibliothèque a perdu sa moulure supérieure. À côté se trouve une petite table en chêne avec des pieds en forme de crayon et une surface fissurée. Apportez-moi de la colle à bois et un serre-joint, s’il vous plaît.

Dans le coin de mon garage se trouve un vieil orgue d’église auquel il manque une clé et un jeu. Commandées, les deux pièces sont sur l’étagère, encore dans leur emballage, attendant leur tour. Une vieille boîte en noyer, à laquelle il manque une charnière et une clé de fantaisie avec un pompon, est posée de travers, le couvercle entrouvert, comme un client impatient, si vous voulez mon avis.

Je réutilise les objets. Ce que d’autres jettent, j’espère le reconditionner.

Pour l’étagère, j’ai des restes de moulures dans la grange et une petite scie à main qui tient parfaitement dans ma paume. Les restes de peinture sont rangés dans de petits récipients sur la large étagère de la grange, comme des boîtes de soupe dans une armoire. Les échantillons sont achetés parce qu’il suffit d’une « petite touche ». La moulure n’aura même pas besoin d’une petite touche.

Tous les objets de mon petit bureau sont réutilisés. J’ai peint les petites tables en noir à la bombe et j’ai cherché les abat-jours de mes lampes. Je trouve que les peintures en aérosol « plates » laissent plus facilement apparaître les marques, c’est pourquoi j’utilise une peinture semi-brillante.

Une fois, j’ai payé trois euros pour une table à langer de bébé qui avait des lattes Jenny Lind. Avec de la peinture vert foncé et des planches de bois pour recouvrir les surfaces, elle s’est transformée en centre de jardinage. Ajoutez un ou deux crochets décoratifs et le tour est joué. Des fougères sont placées sur le dessus, tandis que des achillées dans de minuscules contenants s’étalent au deuxième niveau. En dessous se trouvent mes plantes annuelles. À Noël, je le transformerai peut-être en centre des fêtes et j’y placerai toutes les églises blanches que j’ai collectées au fil des ans (dans des magasins d’occasion).

On pourrait penser que le recyclage n’est pas cher, mais ce n’est souvent pas le cas. De petites choses sont nécessaires : laine d’acier, papier de verre, adhésifs, boutons spéciaux, épis de faîtage, et la liste est encore longue, mais les adeptes du recyclage ont tendance à éviter le crédit. Nous ne trouvons pas beaucoup d’utilité à ce genre de plastique.

Mon Flex de 10 ans ramène à la maison tout ce que je peux mettre dans son espace de chargement, et il ne se plaint jamais lorsque je me glisse dans le siège du conducteur et que je rentre à la maison.

Non, je ne regarde pas des heures et des heures de vidéos sur YouTube ou d’idées de bricolage, même si beaucoup sont très astucieuses. Les idées de réutilisation proviennent de la vie quotidienne. Mon objectif est de réutiliser l’éclat des objets pour voir comment se déroulera leur avenir.

Je vous dirais bien l’âge que j’ai, mais vous diriez : « Ce n’est pas étonnant qu’elle recycle les objets. C’est ce qu’on faisait à l’époque. Elle est probablement incertaine de la façon dont son propre avenir se déroulera. » Et vous auriez tort, parce qu’une personne qui réutilise ressent ce besoin au plus profond d’elle-même.

Nous avons une vision : ce qui nous saute aux yeux lorsque nous trouvons un article, c’est ce qui peut se produire, et non ce qui s’est produit. Notre objectif est de rajeunir, pas d’expliquer. Nous ne voulons pas savoir comment la moulure a perdu sa prise sur la bibliothèque ; nous voulons simplement la restaurer. Nous trouvons toujours un moyen.

Nous ne sommes pas non plus des accumulateurs, non, mais nous ramassons des objets, comme un entonnoir en métal, qui nous sera utile plus tard ; nous ne savons simplement pas quand ce sera le cas. Ma grange, mon garage et ma chambre d’amis en témoignent. Nous nous accrochons aux bouts de papier de verre s’il reste un grain de friction. Nous ne manquons pas de respect à une boîte de lait en plastique vide. Nous les découpons, en laissant les poignées intactes, et nous plaçons les pinceaux dans l’eau à l’aube pour qu’ils s’imbibent. De la ficelle, de nature et de tailles différentes, est enroulée autour des rouleaux d’essuie-tout. Rien n’est « détourné » jusqu’à ce que même les résidus s’évaporent.

Pourquoi sauvons-nous des objets cassés alors qu’il est si facile d’en acheter de nouveaux ? Pour conserver ? Pour être économe ? Pour utiliser ce que nous avons sous la main ? Pour trouver une solution en cas de difficulté ? Se contenter de moins ?

Un réutilisateur vit selon un mantra : une petite touche suffit. Appliqué à la vie réelle, ce mantra pourrait faire une différence positive dans la façon dont l’avenir de quelqu’un, euh, se déroule.

Conseils de base

Soyez prudent. Les vapeurs de peinture en aérosol peuvent être toxiques et les adhésifs peuvent être caustiques. La ventilation est importante, tout comme les gants.

Posez un vieux tapis dans le garage pour éviter que la peinture pulvérisée et les taches ne s’infiltrent et ne décolorent votre ciment. C’est dans le garage que j’effectue tous mes travaux.

Installez une barrière ou une limite autour de votre espace de travail afin que personne ne renverse accidentellement votre projet ou un produit chimique.

Les outils de base sont regroupés sur une étagère dans mon garage. Il s’agit d’outils que j’utiliserai plusieurs fois : pince coupante, marteau, fils de différents calibres, laine d’acier, papier de verre, teinture, mètre ruban, serre-joints, niveau, pistolet à agrafes, peintures et adhésifs. Vous possédez probablement déjà ces articles.

N’achetez rien de nouveau avant d’avoir évalué ce que vous avez déjà. Essayez de ne rien acheter de nouveau avant d’en avoir absolument besoin pour votre prochain projet.

Pensez à utiliser des objets courants pour le rangement : boîtes de céréales, sachets transparents, récipients de lait.

Découpez de vieux T-shirts pour en faire des chiffons ou utilisez de vieilles chaussettes en coton pour les taches sur les éraflures.

Gardez quelques briques à portée de main pour peser sur les projets collés ou pour peindre les pieds d’une table ou d’un support.

Gardez une règle claire à portée de main qui vous permettra de mesurer la distance entre les objets de manière plus précise, par exemple lorsque vous accrochez des assiettes décoratives au mur.

Lorsque vous avez terminé votre projet pour la journée, remettez vos outils à leur place. Rappelez-vous : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place.

Trouvez un moyen de faire fonctionner quelque chose. Cela fait partie de la satisfaction.

Un projet de jardin pour les oiseaux

J’ai récemment pris plaisir à fabriquer des bains d’oiseaux. Prenez un vieux vase solide et remplissez-le de sable ou de cailloux. Je cherche un vase épais dans lequel on mettrait des branches d’olivier pour décorer. Ce sont des vases plus épais et plus lourds qui reposent sur le sol et non pas des vases dans lesquels on mettrait des roses fraîchement coupées.

Une fois dans le jardin, je place le vase plus épais sur une brique ou sur une sorte de stabilisateur. J’utilise impérativement un niveau, car avec le temps, le sol se déplace sous l’effet du vent et de la pluie, et le bain d’oiseaux peut s’incliner et avoir l’air de travers. J’utilise la colle E6000. Elle fonctionne bien en toutes circonstances.

Je laisse durcir tous les adhésifs pendant 24 heures. Ensuite, je colle soigneusement sur le vase un bol peu profond, mais large. Une bassine ou un bol en cristal épais font l’affaire. Je laisse reposer pendant 24 heures.

Ne vous précipitez pas ; j’ai cassé plusieurs bols en essayant de coller les trois en même temps.

Enfin, je pulvérise une peinture brillante transparente de renforcement.

Les bains d’oiseaux doivent être placés dans le garage ou dans un entrepôt si les températures chutent. Je couvre généralement les miens sinon l’eau gèlera et le bol du bain d’oiseaux se fissurera.