Le mégalodon était finalement bien plus grand qu’imaginé, révèlent les paléontologues

Par Robin Lefebvre
10 mars 2025 15:50 Mis à jour: 10 mars 2025 15:50

Selon une toute nouvelle étude scientifique, le mégalodon était beaucoup plus grand qu’estimé et ressemblait davantage à un requin-citron qu’à un requin blanc.

Une recherche scientifique publiée sur le site Palaeontologia Elec​​tronica vient bouleverser nos connaissances sur le mégalodon, l’un des plus grands prédateurs à avoir vécu dans les océans. La présence de ce géant des mers est attestée il y a environ 20 millions d’années, au début du Néogène, et ses dernières traces connues ont été observées il y a environ 3,6 millions d’années.

En se basant sur des restes de mégalodon, essentiellement des dents et des vertèbres, les chercheurs ont découvert que la taille de cette terreur des mers, qui était estimée à au moins 15 mètres par les précédentes recherches, a été estimée cette fois à plus de 24 mètres (80 pieds).

« La longueur de 24,3 mètres est actuellement la plus grande estimation raisonnable possible pour Otodus megalodon qui puisse être justifiée sur la base de la science et des archives fossiles actuelles », explique le professeur de paléobiologie Kenshu Shimada, auteur principal de l’étude.

De quoi complexer le grand requin blanc, qui peut mesurer jusqu’à 5 mètres. Les bébés mégalodons, quant à eux, faisaient déjà la taille d’un specimen adulte de requin marteau.

Plus proche du requin-citron

Autre découverte majeure, et non des moindres, le mégalodon ne ressemblait pas au grand requin blanc, mais plutôt à un requin-citron. Une apparence loin des clichés hollywoodiens. « On a obtenu une preuve qui prouve que le mégalodon avait un corps plus élancé que le grand requin blanc », explique Kenshu Shimada.

« Plutôt que de ressembler à un grand requin blanc surdimensionné, il ressemblait plutôt à un énorme requin-citron, avec un corps plus mince et plus allongé. Cette forme est beaucoup plus logique pour se déplacer efficacement dans l’eau », explique le biologiste marin Phillip Sternes, anciennement de l’université de Californie Riverside et aujourd’hui à SeaWorld, dans Science Alert.

« Cette étude ne se contente pas d’affiner notre compréhension de l’apparence du mégalodon, elle fournit également un cadre pour l’étude de l’influence de la taille sur les mouvements des animaux marins », observe Phillip Sternes.

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