Pour défendre le projet de loi du gouvernement, le ministre de la Fonction publique a adressé un mail avec une vidéo enregistrée à l’ensemble des agents. Cet envoi a provoqué des protestations de la part des syndicats qui ont accusé le ministre de faire de la propagande politique et d’avoir envoyé aussi le mail sur les adresses personnelles des agents publics. Mais ce n’est pas l’acte en lui-même qui devrait attirer l’attention (il nous paraît d’ailleurs tout à fait normal qu’un ministre envoie un communiqué aux fonctionnaires) mais son contenu.
Stanislas Guérini reconnaît clairement que la réforme des retraites touchera très peu les fonctionnaires. Oui, il faudra travailler un peu plus longtemps mais il insiste sur le maintien des « spécificités » du régime de retraite du public, sur les « mesures de justice et de progrès » que contient, selon lui, le projet de loi : ouverture de la retraite progressive aux agents de la fonction publique, meilleure prise en compte des années des contractuels, fonds de prévention de l’usure professionnelle, etc.
Tous les privilèges que les fonctionnaires avaient seront sauvegardés : « les modalités de calcul de la pension » (sur les 6 derniers mois de carrière), les « bonifications de la durée d’assurance attachées à certains métiers » ou encore « les durées de service en catégorie ‘active’ permettant un départ anticipé ». Il n’y aura donc toujours pas de caisse de retraite pour les fonctionnaires et leurs pensions seront encore payées par les contribuables. Merci, monsieur le ministre. Avec votre vidéo, c’est très clair : la réforme des retraites concerne surtout ceux du privé.
Article écrit par Nicolas Lecaussin, Directeur de l’IREF, diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l’IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l’association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
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