Le Nouveau Front populaire, qui rassemble plusieurs forces de gauche, a proposé vendredi d’instaurer, en cas de victoire aux législatives anticipées, un impôt sur la fortune renforcé par un volet climatique ainsi qu’une taxe sur les superprofits pour financer les « mesures d’urgence » de leur programme.
Le Nouveau Front populaire évalue le coût de ses « mesures d’urgence » — la revalorisation des allocations personnelles au logement (APL) de 10 %, l’abrogation des réformes des retraites et de l’assurance-chômage et une hausse de 10 % du point d’indice des fonctionnaires — à 25 milliards d’euros. Ces mesures seraient financées par un ISF renforcé d’un volet climatique et par une taxe sur les superprofits dont les recettes sont estimées à 30 milliards d’euros.
« Nous réinstaurons immédiatement un ISF avec une composante climatique »
« Nous réinstaurons immédiatement un ISF avec une composante climatique à 15 milliards d’euros », a affirmé Alexandre Ouizille, sénateur socialiste de l’Oise, au cours d’une conférence de presse annonçant le chiffrage du projet de la coalition de gauche en vue des élections législatives.
Supprimé par Emmanuel Macron à son arrivée à l’Élysée, la transformation de l’ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI) avait marqué la volonté du gouvernement de renforcer l’attractivité française en matière d’investissements. Par ailleurs, les recettes de l’ISF étaient limitées — environ 5 milliards d’euros annuels — et le passage à l’IFI n’engendrait qu’une perte limitée de recette chiffrée à 3,2 milliards d’euros par la Cour des comptes, selon Le Figaro. L’SF était également critiqué pour son impact négatif sur l’investissement et la consommation.
Mais la réinstauration de l’ISF par le NFP pourrait ainsi rapporter « douze, treize milliards » les premières années avant de monter à 15 milliards, au lieu de « quatre, cinq » milliards dans la mouture précédente », a précisé l’économiste Julia Cagé au cours de la conférence de presse. La raison tiendrait à une forte concentration des patrimoines depuis 2017, note Le Figaro. « Les 500 plus grandes fortunes sont passées de 10 % à 50 % du PIB, donc si on avait les mêmes taux de prélèvements et la même fourchette qu’en 2017, on aurait des recettes plus élevées » . Elle préconise également d’élever les taux marginaux de l’ISF renforcé « avec une assiette qui ne sera plus trouée ».
Dès 2024, afin de « répondre immédiatement aux urgences », le Nouveau Front populaire entend également mettre en place une taxe sur les superprofits, qui rapporterait également 15 milliards d’euros.
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