Le gouvernement croate n’a pas réussi vendredi à convaincre le Parlement de voter pour accueillir des soldats ukrainiens en vue de les former dans le pays des Balkans à l’issue de débats clivants.
L’Union européenne a annoncé le lancement de la plus grande mission d’entraînement militaire de son histoire qui vise à former et entrainer 15.000 soldats ukrainiens dans différents Etats membres pour les aider à combattre la Russie.
Le sujet a divisé la classe politique du petit pays membre de l’UE et de l’Otan.
« Cela signifie faire venir la guerre en Croatie »
Le président Zoran Milanovic a répété à l’envi son hostilité au projet, arguant qu’il « impliquerait la Croatie dans la guerre plus qu’il n’est nécessaire ».
« Cela signifie faire venir la guerre en Croatie. Nous sommes justes et solidaires et c’est tout », a déclaré le président dont le rôle est honorifique mais qui est le chef des armées.
Le Premier ministre conservateur Andrej Plenkovic, dont le gouvernement est favorable à l’accueil d’une centaine de soldats ukrainiens, a accusé le président d’avoir des « opinions pro-russes ». La décision revient « à choisir entre l’Ukraine et le régime (du président russe Vladimir) Poutine », a-t-il martelé.
La Croatie une « cible » pour Moscou
Mais seuls 97 députés sur 151 ont voté pour le projet, soit moins que la majorité des deux tiers nécessaires à son adoption.
Des élus défavorables au programme ont affirmé qu’il ferait de la Croatie une « cible » pour Moscou.
Selon un récent sondage, près de 60% des Croates s’opposent à l’accueil de soldats ukrainiens contre 30% qui y sont favorables.
Le centre principal de la mission européenne sera situé en Pologne et un quartier général secondaire installé en Allemagne. La mission est prévue pour une durée initiale de deux ans et devrait coûter environ 60 millions d’euros (62 millions de dollars) par an.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.