Au lendemain de la manifestation contre le projet de réforme des retraites à Paris, deux enquêtes pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » ont été ouvertes par le parquet de Paris.
Vendredi 10 janvier, le parquet de Paris a annoncé à franceinfo l’ouverture de deux enquêtes pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Des vidéos largement diffusés sur les réseaux sociaux montrent deux incidents qui mettent en cause les comportements violents des forces de l’ordre lors de la manifestation à Paris, jeudi, contre le projet de réforme des retraites. Elles ont été confiées à l’inspection générale de la Police nationale (IGPN).
La première enquête montre des images d’une manifestante qui essaye de récupérer son téléphone à terre et qui est en train d’être violemment frappée à coups de matraque par un policier. Tout près d’elle, un autre manifestant est brutalement mis à terre puis retenu et plaqué contre un mur par plusieurs membres des forces de l’ordre.
« Au moins, comme ça vous ne reviendrez plus »
Interviewée par Franceinfo, la jeune femme visible sur cette vidéo a déclaré : « Le policier, m’a dit « Au moins, comme ça vous ne reviendrez plus »… ».
« J’ai eu des agrafes au niveau de la tête, deux ou trois, et j’avais des hématomes sur mon bras », souligne-t-elle. Elle a expliqué qu’elle a été prise en charge par des street medics puis soignée aux urgences. Elle a l’intention de porter plainte.
Tir LBD à un mètre de distance
La seconde vidéo de 37 secondes montre l’avancée des forces de l’ordre rue Saint-Lazare, à Paris, qui repoussent les manifestants, principalement à coups de tonfa (une matraque avec une poignée), avant qu’un policier équipé d’une arme semblant être un LBD tire sur la foule à environ un mètre de distance. Les images montrent ensuite un homme à terre.
Dans une déclaration à l’AFP, la préfecture de police a qualifié cette vidéo de « parcellaire et sortie de son contexte », celui de « violents heurts », a-t-elle précisé.
La préfecture avait fait état de 27 interpellations jeudi soir, ainsi que de 20 manifestants et 16 membres des forces de l’ordre blessés.
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