Les écologistes ont soumis le Parti démocrate et, tandis qu’ils promeuvent le zéro émission nette, ils soutiennent la Russie et la Chine, affirme Rupert Darwall, chercheur principal de la RealClearFoundation.
Par ailleurs, ceux à l’origine de la pression en faveur du zéro émission nette ont fait main basses sur d’énormes fonds. Il s’agit de nombreux milliardaires de la Silicon Valley, des intellectuels et les médias grand public, explique Rupert Darwall dans une interview accordée à Epoch Times et Paul Greaney de NTD.
Dans l’interview pour Fresh Look America de NTD le 12 octobre, M. Darwall affirme que la Californie est un excellent exemple de prise de contrôle du Parti démocrate par les écologistes et de monopolisation de l’argent.
Selon lui, les écologistes milliardaires de cette région ont mis en place « un programme vert agressif » qui n’a pas d’impact négatif sur eux, mais qui s’oppose directement aux intérêts des électeurs californiens moyens.
« Les électeurs, et en particulier ceux de la Central Valley, qui endurent des températures étouffantes en été, ont dû payer des prix impitoyablement élevés pour conditionner leurs maisons. Ils n’ont pas de propriétés en bord de mer qui sont rafraîchies par le Pacifique. »
M. Darwall ajoute que, la Californie étant « essentiellement un État à parti unique », les électeurs ne peuvent pas rectifier les « politiques environnementales extrêmes ». De plus, les écologistes mènent une chasse aux sorcières pour étouffer l’opposition, ce qui n’est pas sans rappeler McCarthy.
Dans les années 1950, le sénateur américain Joseph McCarthy a accusé des milliers de personnes innocentes et différents partis de manquer de loyauté et de laisser le communisme influencer leur vie et leurs décisions.
Selon Rupert Darwall, les environnementalistes utilisent aujourd’hui une rhétorique similaire lorsqu’ils qualifient toute personne en désaccord avec eux de « climatosceptique », de « négationniste ».
« Ils savent que ‘négationniste’ est un terme très puissant à utiliser. Vous avez peut-être vu un journaliste du New York Times interviewer le président de la Banque mondiale, et [le journaliste demande] ‘êtes-vous un climatosceptique [donc un négationniste] ?’. C’est conçu pour refroidir le débat. Pas seulement le refroidir, mais empêcher les gens de se poser des questions. »
« L’impérialisme vert »
Si cette progression vers la neutralité carbone se poursuit, M. Darwall sait qui en bénéficiera.
« La Chine et la Russie. Je veux dire, en gros, les adversaires de l’Occident, sur le plan géopolitique en prenant du recul, mais ils sont les grands gagnants de la décision de l’Occident de s’y soumettre. Je veux dire, aucune économie moderne ne peut fonctionner sans une énergie abondante et bon marché, et sans énergie dérivée des combustibles fossiles. »
« En gros, nous sommes en train de nous couper les jambes. La douleur va augmenter. Les gens accusent Poutine d’être responsable du terrible hiver que les Européens vont connaître cette année. Mais je dirais que le zéro émission nette est le meilleur allié de Vladimir Poutine. »
M. Darwall ajoute que non seulement l’Occident s’automutile et aide Poutine, mais il s’engage également dans une forme d’« impérialisme vert ».
Comme mentionné plus haut, le président de la Banque mondiale a été attaqué, en particulier par Al Gore, explique M. Darwall, parce que la Banque mondiale est l’un des « prodigue d’énormes de financements à l’Afrique ».
« Il y a plus d’un milliard d’Africains, et ils sont privés d’énergie. L’Afrique est un continent en manque d’énergie. Et l’effet des politiques vertes occidentales est de geler, pour ainsi dire, le développement africain à un niveau très bas. »
M. Darwall poursuit : « L’électricité fournie par le réseau est la porte d’entrée du monde moderne. Si on compare le XIXe siècle au XXe siècle, le grand changement, c’est l’électricité. »
« Pour que l’Afrique prospère et se développe, elle a besoin d’une électricité fiable, bon marché et distribuée via un réseau. Et c’est ce que des gens comme Al Gore et John Kerry refusent aux Africains. »
M. Darwall précise que des personnalités comme John Kerry et Al Gore poursuivent un programme géologiquement nuisible pour l’Occident, néfaste pour ses intérêts stratégiques, économiques et sociaux des nations moins développées.
Le calcul politique
En conséquence, M. Darwall pense que l’Occident va devoir faire face à une situation politique critique. Selon lui, alors que le prix de l’essence et l’inflation continuent de grimper, les électeurs montreront leur mécontentement à l’égard des politiques environnementales extrêmes et « voteront pour l’autre parti ».
Cela profite aux républicains, car sous Donald Trump, les États-Unis étaient une superpuissance énergétique.
« Pendant ces quatre années où il était président, l’Amérique était une superpuissance énergétique. Et maintenant, cette superpuissance énergétique se rend dans le Golfe, suppliant l’OPEP+ d’augmenter la production de pétrole. C’est absolument extraordinaire. »
En ce qui concerne l’Europe, Rupert Darwall pense que des changements politiques importants se produiront probablement en Grande-Bretagne et dans d’autres pays, mais l’Allemagne est pleinement engagée en faveur de la neutralité carbone.
Lorsqu’on lui demande ce qui se passerait si l’Occident revenait sur sa politique du zéro émission nette et recommençait à produire du pétrole et du gaz, M. Darwall répond : « Le résultat serait catastrophique pour la Russie. Parce que la Russie est un pays et une économie exportateurs de gaz naturel et de pétrole, et qu’elle a vraiment, vraiment besoin de ces recettes en devises étrangères. »
« Son économie en dépend. Donc, ce serait terriblement mauvais. Ce serait terrible pour la Russie. C’est pourquoi je dis que le zéro émission nette est le meilleur allié de Vladimir Poutine. »
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