Lundi dernier sur RFI, un ancien cadre du Parti socialiste s’est confié sur la possibilité de voir François Hollande revenir sur le devant de la scène à l’occasion de la prochaine élection présidentielle.
« Je ne veux pas être au Parti socialiste le jour où le PS réinvestira François Hollande comme candidat à la présidence », a expliqué Emmanuel Maurel le 15 octobre sur RFI.
Celui qui vient à peine de quitter le Parti socialiste pour créer une formation politique plus à gauche estime que le retour en grâce de François Hollande constitue « un scénario extrêmement plausible ».
« Lui le souhaite, beaucoup de ses anciens ministres, de ses anciens collègues le souhaitent aussi. Je ne veux pas être là pour ce qui serait une formidable régression qui prouverait que, décidément, ce parti n’a rien appris, rien compris», a ajouté M. Maurel.
Ancien candidat malheureux à la direction du Parti socialiste, le député européen désormais sans étiquette a souligné l’« échec catastrophique du PS », qu’il attribue à François Hollande, qualifié de « principal responsable ».
« On est passé d’une situation en 2012 où l’on avait tous les pouvoirs, à 2017, où l’on flirte avec la marginalité électorale », a-t-il déploré.
« François Hollande, fait la tournée des popotes tranquillement dans une sorte de déni absolu », renchérit Emmanuel Maurel.
Le premier secrétaire dément vigoureusement
Interrogé lundi soir sur le plateau de l’émission Audition publique diffusée par La Chaîne Parlementaire (LCP) et Public Sénat sur le canal n°13 de la TNT, Olivier Faure – premier secrétaire du Parti socialiste – a démenti les propos tenus par M. Maurel.
« Ce sont les militants, les sympathisants du parti socialiste qui décideront le moment venu qui sera notre candidat », a-t-il expliqué avant d’affirmer qu’il y aurait bien « une primaire » en 2021.
« Toutes ces spéculations qui agitent le monde politique n’ont pour moi aucun intérêt. […] On adore ces histoires de gens qui paradent, qui reviennent : ça fait vendre du papier », a conclu le premier secrétaire.
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