Un fondateur d’un important groupe de chimie avait importé illégalement des comprimés de chloroquine pour les proposer à ses salariés atteints du Covid-19. Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne l’a condamné à une amende de 5.000 euros.
Âgé de 80 ans, René Pich, absent lors du prononcé du délibéré, a été reconnu coupable d’importation en contrebande, acquisition et détention illicite de médicaments. Il devra aussi payer une amende douanière de 1976 euros.
Le fondateur et directeur général délégué du groupe SNF a, en revanche, été relaxé des chefs d’exercice illégal des professions de médecin et de pharmacien. Il est toutefois condamné à payer un euro symbolique et à verser 1500 euros de frais de justice au Conseil national de l’ordre des pharmaciens, partie civile.
Le but ? « sauver des vies »
À l’audience, le 3 juin, le représentant du parquet avait requis une amende de 50.000 euros à l’encontre de l’octogénaire. Celui-ci avait affirmé avoir agi « dans le but de sauver des vies, dans un contexte de pénurie de cette substance (la chloroquine), en ne sachant pas qu’il s’agissait de produits classés ».
Plaidant la relaxe, les avocats de René Pich avaient fait valoir qu’aucun des 1350 employés français du groupe n’avait finalement absorbé de comprimés de chloroquine, dont les analyses ont par ailleurs montré qu’elle était correctement dosée. René Pich continue à travailler et bénéficie d’une importante aura au sein de la société SNF, spécialiste mondial du traitement de l’eau qu’il a créée voici plus de 40 ans. Il avait acheté ces 1200 cachets produits en Inde via une plateforme internet canadienne.
Une enquête pénale avait été ouverte, début avril 2020, après un signalement de l’Inspection du travail de la Loire, déclenché par une note du prévenu informant 384 membres de l’encadrement de l’entreprise de l’acquisition de comprimés de phosphate de chloroquine, qu’il tenait à leur disposition.
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