John Matze, le PDG du réseau social Parler, a déclaré que les gens adoptent sa plateforme parce qu’ils ne font plus confiance aux grandes entreprises de réseaux sociaux, dans un contexte de forte augmentation de la censure sur Twitter et Facebook.
« Les gens continuent d’affluer, et je pense que cette tendance va se poursuivre au cours des deux prochaines années parce que les gens ne font plus confiance à ces oligarques de la technologie », a déclaré M. Matze cette semaine au Washington Examiner.
« Ce sont des mastodontes et ils sont maléfiques, ils exploitent les informations personnelles des gens et font taire leurs voix. Ils vont vraiment allés trop loin à en devenir effrayants, et les gens s’en rendent vraiment compte. Ils se réveillent et disent : ‘Nous devons y remédier.’ »
Le nombre de comptes sur Parler est passé de 4,5 millions à plus de 10 millions en date de jeudi. La majorité de ces utilisateurs ont été actifs au cours des trois derniers mois, selon des données internes.
« Nous avons constaté une augmentation incroyable du nombre de téléchargements et d’ouverture de nouveaux comptes », a déclaré M. Matze.
Parler se présente comme un réseau social protégeant la liberté d’expression et comme « la solution aux problèmes qui sont apparus ces dernières années en raison des changements de la politique en matière de Big Tech (les grandes firmes technologiques) influencées par divers groupes d’intérêts ».
Alors que Twitter, Facebook et d’autres grandes entreprises technologiques répriment de plus en plus ce qu’elles décrivent comme de la désinformation, en étiquetant les messages et en bloquant les utilisateurs, de plus en plus de personnes — principalement, mais pas exclusivement des conservateurs — ont ouvert des comptes sur Parler et d’autres alternatives.
« Parler, c’est bien sûr la liberté d’expression, s’assurer que les gens ont à nouveau une voix — ce qui est extrêmement nécessaire en ce moment. Mais nous offrons bien plus que de la liberté d’expression », a déclaré M. Matze sur « Fox and Friends » samedi.
« Parce que les gens veulent aussi être libérés de la manipulation de leurs données. Ils veulent un changement dans les médias sociaux en général. Parce que tout le monde pensait que les réseaux sociaux fonctionnaient dans un sens, et tout le monde avait l’impression que cela fonctionnait de cette façon, mais ce n’est pas le cas. »
Contrairement à Twitter et Facebook, qui injectent des publicités et utilisent des algorithmes et des employés pour modifier la timeline des gens, les utilisateurs de Parler choisissent le contenu qu’ils veulent voir et c’est ce qu’ils ont, a assuré M. Matze.
À la question de savoir si le président Donald Trump prévoit de rejoindre son réseau social Parler, M. Matze a répondu qu’il n’en était pas sûr.
« Je ne suis pas sûr de ce qu’il va faire. Il fait en quelque sorte son propre truc, mais nous aimerions certainement l’avoir sur la plateforme », a-t-il dit.
« Vu la façon dont il a été traité sur ces autres plateformes, ce serait probablement une bonne bouffée d’air frais pour lui. »
Si Trump n’est pas encore sur Parler, ses fils Donald Trump Jr. et Eric Trump le sont, tout comme les personnes dans son entourage proche comme le sénateur Ted Cruz (Parti républicain, Texas) et l’avocat personnel du président américain Rudy Giuliani.
Il y a plusieurs mois, Twitter a commencé à ajouter des avertissements à de nombreux tweets de Trump, les masquant ainsi aux autres utilisateurs, qui pour les voir, devait cliquer sur la mise en garde.
Facebook a pris des mesures similaires, intégrant un lien vers son centre d’information sur les votes dans une série de missives du président.
Cet interventionnisme appuyé a suscité un tollé de la part des conservateurs. En raison de la situation, les législateurs républicains et l’administration Trump font pression pour une modification de la section 230 de la loi sur les communications (Communications and Decency Act), qui protège actuellement les entreprises technologiques contre la plupart des poursuites en responsabilité.
Parler, en revanche, a adopté une approche non interventionniste lorsqu’il s’agit de modération.
« Conformément à son modèle commercial, Parler ne bloque pas, ne filtre pas, ne vérifie pas les faits et n’interdit pas les contenus basés sur un point de vue ou une idéologie », a déclaré la société dans une note avant les élections.
« Comme d’habitude, la plateforme permettra à chaque utilisateur de choisir lui-même ce qu’il veut voir, entendre, ce sur quoi il veut s’exprimer ou penser. »
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