Après que les autorités de Mongolie-intérieure ont mis en œuvre des plans visant à supprimer progressivement l’enseignement du mongol dans les salles de classe et à le remplacer par le chinois mandarin, des vagues de protestations ont éclaté dans toute la région.
De nombreux parents ont cessé d’envoyer leurs enfants à l’école, y compris des fonctionnaires et employés du gouvernement qui sont d’origine mongole. Des documents obtenus par Epoch Times qui ont fait l’objet d’une fuite révèlent que les autorités locales surveillent les employés du gouvernement et prennent des mesures punitives à l’encontre de ceux qui ne soutiennent pas la nouvelle politique linguistique.
Depuis la fin du mois d’août, des protestations locales ont éclaté après que le bureau local de l’éducation a publié un nouveau règlement exigeant que les classes des écoles primaires et secondaires soient enseignées en chinois mandarin et utilisent des manuels scolaires standardisés en chinois. La région abrite de nombreux Mongols de souche, qui ont une langue et une culture distinctes de la majorité ethnique chinoise Han, qui parle le mandarin.
Les médias locaux ont également rapporté que dans la ligue Xilin Gol, les autorités cherchaient à engager davantage d’enseignants bilingues parlant couramment le mongol et le mandarin, qui remplaceraient ceux qui n’enseignent qu’en mongol.
Cette nouvelle politique a suscité l’anxiété et la crainte des Mongols de souche de voir leur identité culturelle unique s’éroder.
Epoch Times a récemment obtenu des documents du gouvernement de la Mongolie-intérieure, révélant que tout membre du Parti communiste chinois et tout employé du gouvernement qui s’opposerait à cette politique serait pénalisé. Les autorités ont également surveillé les enfants du personnel pour s’assurer qu’ils ne boycottaient pas les cours.
Le 6 septembre, de nombreux gouvernements locaux de Mongolie-intérieure ont publié un avis demandant aux fonctionnaires d’envoyer leurs enfants à l’école. Si quelqu’un ne se conforme pas à cet avis, il sera « suspendu, tous les avantages lui seront temporairement retirés, et il fera l’objet d’une enquête et sera tenu responsable ».
Les médias locaux ont confirmé que plusieurs fonctionnaires ont été suspendus pour s’être opposés à la politique linguistique.
Un autre document de la Mongolie intérieure indique que tout membre et cadre du Parti communiste qui joue un rôle actif dans l’empêchement de la scolarisation ou de l’inscription de ses enfants « sera d’abord convoqué à un entretien, suivi d’une critique et d’une séance d’éducation, d’un avertissement, d’un avertissement sévère, puis d’un renvoi ou d’une expulsion du Parti ».
En outre, depuis le 1er septembre, le comité du Parti communiste de la ville de Bayar Tohushuo a commencé à recueillir des informations sur les inscriptions et la fréquentation scolaire des enfants des fonctionnaires municipaux et des cadres du Parti, selon les instructions données par les autorités supérieures, selon un document.
Les fonctionnaires doivent « s’assurer que les employés de l’unité envoient leurs enfants à l’école demain[5 septembre] », selon un autre rapport interne du gouvernement.
Un autre document a révélé que la Ville enquêtait pour savoir si des membres du Parti avaient participé à des manifestations locales depuis le 25 août.
Malgré les menaces, les habitants ont publié sur les médias sociaux qu’il y avait encore des étudiants dans de nombreuses régions de Mongolie-intérieure qui n’étaient pas retournés à l’école. Moins d’élèves assistaient à la cérémonie de levée du drapeau du Parti, qui a lieu tous les lundis dans toutes les écoles primaires, secondaires et de premier cycle.
Radio Free Asia a rapporté que des centaines de Mongols ont été arrêtés ou ont subi des pressions pour démissionner de leurs fonctions publiques en raison de leur refus de se conformer à la politique linguistique.
Le 4 septembre, Su Rina, une fonctionnaire mongole du bureau gouvernemental de la Ligue Alxa en Mongolie-intérieure, est tombée de sa résidence et est morte, selon les médias locaux. Des internautes ont relayé les propos de son mari Alateng Bagna : sa femme est morte après avoir eu des désaccords avec des fonctionnaires au sujet de la nouvelle politique et avoir subi des pressions de la part de ses supérieurs.
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