Inflation soutenue qui rogne le pouvoir d’achat, prix de l’énergie qui ont flambé depuis l’invasion russe de l’Ukraine, tensions sur les approvisionnements post-Covid… Face aux aléas qui s’accumulent, l’économie plie sans rompre.
Malgré les chocs, l’économie française continue de tenir bon : elle devrait enregistrer une stabilisation en janvier, après une légère croissance fin 2022, a indiqué ce mercredi la Banque de France.
« La résilience se confirme et même se prolonge », a souligné le directeur général de la banque centrale française, Olivier Garnier, lors d’un point presse. « Il y a un niveau d’inquiétude sur le futur qui reste élevé, mais malgré tout, mois après mois, l’activité continue de légèrement progresser, même si c’est bien sûr de façon moins soutenue qu’au premier semestre de l’année 2022 », a ajouté l’économiste.
0,1% de croissance au quatrième trimestre de 2022
La croissance du produit intérieur brut (PIB) atteindrait ainsi 0,1% au quatrième trimestre de 2022, en tenant compte de l’effet pénalisant des grèves de l’automne dans les raffineries et de la maintenance des centrales nucléaires, avec une « légère hausse en décembre », selon l’institution. Elle devrait ensuite devenir « quasi stable » en janvier.
Pour l’ensemble de l’année 2022, la Banque de France a confirmé sa prévision d’une croissance de 2,6% (contre 2,5% pour l’Insee), avant une nette baisse de régime en 2023, à +0,3% d’après son scénario principal.
Mais il y a encore « pas mal d’incertitudes qui pèsent sur le premier trimestre », a relevé M. Olivier Garnier. Une récession « limitée et temporaire » n’est pas exclue par l’institution.
À moyen terme, la Banque de France table sur un cycle économique en trois « R »: résilience, ralentissement et reprise à partir de 2024. Dans le détail, l’activité a continué à croître en décembre dans l’industrie, les services et le bâtiment, plus fortement qu’anticipé le mois précédent, selon les résultats de la dernière enquête mensuelle réalisée auprès de 8.500 chefs d’entreprise entre le 20 décembre et le 5 janvier.
En janvier, l’activité progresserait un peu dans les services et l’industrie, avec toutefois de fortes disparités sectorielles : repli dans l’habillement ou le caoutchouc-plastique notamment, et hausse dans la pharmacie, l’automobile ou l’aéronautique. Elle serait stable dans le bâtiment.
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