MOYEN-ORIENT

Le plus haut commandant militaire de la branche syrienne d’Al-Qaïda tué dans une frappe, selon les États-Unis

mars 4, 2025 13:04, Last Updated: mars 4, 2025 13:04
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L’armée américaine a annoncé avoir éliminé le chef militaire de premier plan d’une organisation affiliée à Al-Qaïda en Syrie.

Le 23 février, les forces du Commandement central des États-Unis (CENTCOM), dans le cadre de la coalition internationale contre Daech, ont mené une « frappe aérienne de précision » visant et tuant le haut commandant militaire du groupe terroriste Hurras al-Din.

Ce groupe extrémiste islamiste, lié à Al-Qaïda, opère dans les montagnes du nord-ouest de la Syrie, où la frappe a ciblé Muhammed Yusuf Ziya Talay alors qu’il circulait en voiture dans la campagne d’Idlib.

CENTCOM a diffusé douze secondes d’images de la frappe sur le réseau social X, montrant le véhicule ciblé être détruit lors de l’opération.

« Comme nous l’avons déjà dit par le passé, nous continuerons à pourchasser ces terroristes sans relâche afin de défendre notre patrie ainsi que les forces américaines, alliées et partenaires dans la région », a déclaré le général Michael Erik Kurilla, commandant du CENTCOM.

Cette frappe est intervenue seulement deux jours après une autre opération ciblée réussie menée par CENTCOM, qui a éliminé Wasim Tahsin Bayraqdar, une figure dirigeante du groupe terroriste.

Un groupe terroriste enraciné en Syrie

D’après un guide sur la lutte contre le terrorisme tenu à jour par le directeur du renseignement national, Hurras al-Din adhère à l’idéologie salafiste-jihadiste d’Al-Qaïda, qui prône des attaques contre l’Occident et Israël dans le but d’expulser toute influence étrangère des terres musulmanes et d’établir un califat dans le Levant et au Moyen-Orient. Le groupe compte plus de 2000 combattants, dont des extrémistes étrangers.

Hurras al-Din (« Les Gardiens de la Religion ») et son chef, Faruq al-Suri, également connu sous le nom de Samir Hijazi, sont désignés comme terroristes mondiaux par le département d’État américain. Une prime de 5 millions de dollars est placée sur sa tête, tout comme sur son second, Sami al-Uraydi.

Le précédent chef du groupe avait été tué lors d’une frappe ciblée des États-Unis en juin 2020.

Dissensions internes et dissolution annoncée

Hurras al-Din a vu le jour en 2018 à la suite de divisions au sein de l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra. Fidèle à Al-Qaïda, Hurras al-Din s’est séparé de Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), un groupe qui avait rompu avec Al-Qaïda pour fusionner avec d’autres factions opposées au régime de Bachar el-Assad.

Le 8 décembre 2024, HTS a renversé le régime d’Assad après avoir pris Damas. Il a ensuite exigé la dissolution de toutes les factions armées en Syrie.

En réponse, Hurras al-Din a publié un communiqué le 28 janvier annonçant sa dissolution, tout en appelant les sunnites syriens à « rester fidèles à leurs principes, appliquer la charia, ne pas déposer les armes et poursuivre le jihad contre l’injustice et la tyrannie ».

Le communiqué précisait que cette décision avait été prise par le « commandement général d’Al-Qaïda » – une première reconnaissance publique de son lien direct avec l’organisation terroriste.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme, un organisme de surveillance du conflit, a indiqué que cette dissolution avait été décidée « pour éviter un affrontement armé avec HTS ».

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