La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 27e jour jeudi, a été déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement terroriste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu’il contrôle.
En représailles, l’armée israélienne bombarde sans relâche ce territoire totalement assiégé, où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens, et y conduit depuis près d’une semaine des opérations terrestres de plus en plus en profondes. Voici les derniers développements.
L’armée israélienne a déclaré jeudi avoir tué des « dizaines » de combattants dans la nuit, après que « des cellules terroristes dans le nord de la bande de Gaza ont tiré des missiles antichars, fait exploser des engins explosifs et lancé des grenades ». « Les soldats ont engagé le combat avec les terroristes, avec l’aide de l’artillerie et des chars, tout en dirigeant une attaque aérienne depuis un hélicoptère et une attaque de missiles depuis un bateau », selon l’armée.
L’armée israélienne a bombardé mardi et mercredi le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza. Selon le Hamas, ces frappes ont fait 195 morts, 777 blessés et 120 disparus sous les décombres. Ce bilan ne pouvait pas être vérifié dans l’immédiat.
Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, a dénoncé une « atrocité ». Selon Israël, le bombardement de mardi a permis d’« éliminer » un haut dirigeant du Hamas, Ibrahim Biari.
« Un accès limité aux soins de santé »
Mohammed Abu Selmeya, directeur de l’hôpital al-Shifa à Gaza, le plus grand du territoire, a lancé un « dernier appel concernant l’arrêt du générateur principal », faute de carburant. « Si ce générateur s’arrête, la prochaine annonce sera la mort de bébés sous incubateurs, de patients sous ventilateurs, dans les soins intensifs et les salles d’opération ».
Un centre de traitement du cancer est désormais hors service en raison du manque de carburant et des dégâts occasionnés par des frappes aériennes dans le quartier, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le secteur autour de l’hôpital Al-Quds à Gaza-ville a été le théâtre d’intenses bombardements pendant plus de deux heures, a indiqué mercredi soir le Croissant rouge palestinien. Plus de 20.000 blessés restent à Gaza, « avec un accès limité aux soins de santé », a souligné Médecins sans frontières (MSF). Selon le ministère de la Santé du Hamas, 132 membres du personnel médical sont morts et plus de 2000 personnes portées disparues, sous les décombres.
En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, plus de 125 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, d’après l’Autorité palestinienne. En Israël, plus de 1400 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées lors de l’attaque du Hamas, selon les autorités.
Au moins 240 personnes ont été enlevées le 7 octobre par le Hamas et emmenées à Gaza, selon Israël. Quatre femmes ont été libérées à ce jour. Seize soldats israéliens ont été tués depuis mardi dans les combats.
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