Le pouvoir de la personne : chacun d’entre nous est acteur du jeu culturel

Elle se doutait que « beaucoup de gens » seraient « profondément en colère » contre elle, mais en 2019, J.K. Rowling, la célèbre auteure de Harry Potter, a décidé d’envoyer un tweet dans lequel elle défend Maya Forstater, la jeune femme qui a perdu son emploi pour avoir tweeté que les transgenres ne peuvent pas changer leur sexe biologique. « Je ne considère pas que ce mouvement [transgenre] soit anodin ou impuissant », a expliqué Mme Rowling lors d’une interview en mars 2023. « Donc, en effet, je suis du côté des femmes qui se battent pour faire entendre leur voix contre les menaces de perte d’emploi et les menaces qui pèsent sur leur sécurité ».

Comme le montre Google, les propos de J.K. Rowling sur le transgenrisme, et sa défense des femmes biologiques, ont déclenché la fureur des internautes. L’auteure bien-aimée est devenue la cible des internautes, et craint désormais pour la sécurité de sa famille. Bien évidemment, les médias n’ont pas parlé des nombreux fans qui sont d’accord avec elle et lui ont apporté leur soutien.

Quel que soit notre point de vue sur la question, nous sommes nombreux à admirer son courage. Elle aurait pu décider de ne pas parler et de passer à autre chose. De plus, cet incident nous montre qu’une simple personne, quand bien même il s’agit d’une célébrité de renommée internationale, a le pouvoir de faire bouger les choses.

Contrairement à Mme Rowling, nous sommes nombreux à croire que notre capacité à transformer le monde est limitée voire inexistante. Et même quand nous aimerions aider à changer les choses, nous nous considérons souvent comme étant trop insignifiants ou tout simplement trop occupés : il faut bien gagner sa vie, puis il y a les tâches ménagères, les enfants, etc. Et lorsque nous avons enfin un moment de répit, nous nous asseyons devant notre téléphone ou notre ordinateur, nous lisons les informations, et comme c’est presque toujours désagréable nous secouons la tête de dépit. On râle, et on râle, et l’on se dit qu’il n’y a vraiment rien qu’on puisse faire pour aider à réparer notre culture brisée.

Et c’est justement là que nous avons tout faux.

Chacun d’entre nous, pour le meilleur ou pour le pire, a son rôle à jouer dans l’évolution de la culture. Chacun d’entre nous, qu’il le sache ou non, a en lui le pouvoir de la personne.

Une mère qui apprend chaque jour à lire à ses enfants et qui leur enseigne inlassablement l’alphabet, voilà qui relève du pouvoir de la personne, car elle participe à la culture de demain, là dans la cuisine. Un homme qui passe ses journées à taper du marteau le fait avant tout pour subvenir aux besoins de sa famille, bien-sûr, mais il construit aussi des maisons pour les autres, et rend le pays plus riche et donc rend sa culture plus forte. Cela relève également du pouvoir de la personne. De même, une adolescente qui joue bénévolement du piano une fois par semaine pour des personnes âgées est un véritable rayon de soleil dans ce monde, et apporte sourires et souvenirs d’autrefois. C’est le pouvoir de la personne.

Bien sûr, il y a le revers de la médaille aussi : il y a des parents qui maltraitent leurs enfants, refusent de les aider ou les rabaissent, et d’un seul coup l’avenir devient plus sombre pour nous tous. Il y a ceux qui ont des préjugés contre les gens, et qui mettent tout un groupe dans le même sac, en raison de la couleur de leur peau par exemple. Ils ne font qu’ajouter toujours plus de division dans ce monde. Et puis il y a le jeune qui descend dans la rue pour piller et voler, ou qui gaspille ses jours et ses nuits sur les jeux vidéos et sur les réseaux sociaux plutôt que de travailler ou de s’éduquer. Il vole son avenir et de ce fait nous vole aussi le nôtre. Tout cela relève aussi du pouvoir de la personne.

« La mesure d’un homme réside dans ce qu’il fait de son pouvoir », dit Platon. Il faisait référence au pouvoir que l’on a sur les autres, mais il prônait également la maîtrise de soi, c’est-à-dire la capacité à se contrôler soi-même, pour le meilleur et pour le pire. C’est aussi cela le pouvoir de la personne.

A nous de décider du chemin à prendre.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.