Le numéro deux du régime chinois Li Qiang se rendra du 18 au 23 juin en Allemagne et en France, a annoncé jeudi Pékin, son premier déplacement à l’étranger depuis sa prise de fonctions en mars.
Le dirigeant « effectuera une visite officielle en Allemagne, où il tiendra le septième cycle de consultations gouvernementales sino-allemandes, et une visite officielle en France, où il assistera au Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial », a indiqué Wang Wenbin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Le numéro deux du régime chinois est en général une personnalité moins politique que le président et chargé plus spécifiquement des questions économiques et financières.
L’objectif du Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, organisé à l’initiative du président français Emmanuel Macron, est ambitieux : réformer l’architecture de la finance mondiale pour mieux répondre aux défis du réchauffement climatique. Plusieurs participants ont déjà confirmé leur présence : Ajay Banga, président de la Banque mondiale, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, ou encore le chancelier allemand Olaf Scholz.
Durcissement de ton de l’Allemagne
Le déplacement en Allemagne de Li Qiang s’annonce plus mouvementé, après la publication cette semaine par Berlin d’un document qui décrit la Chine comme une force hostile à l’Allemagne. La Chine, bien que « partenaire » de l’Allemagne, agit « à l’encontre de nos intérêts et valeurs », a déploré le gouvernement d’Olaf Scholz dans sa Stratégie nationale de sécurité dévoilée mercredi. Premier partenaire économique de l’Allemagne et marché vital pour son puissant secteur automobile, la Chine a longtemps été ménagée par Berlin, qui a toutefois durci le ton depuis plus d’un an.
Les ministres écologistes prônent une plus grande fermeté envers Pékin, pointant son attitude envers l’île de Taïwan et les exactions dont les autorités chinoises sont accusées contre les Ouïghours dans la région du Xinjiang (nord-ouest), dans le cadre de leur campagne antiterroriste.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.