Les républicains de la Chambre des représentants, sous la direction du président Mike Johnson, ont annoncé la création d’une nouvelle sous-commission spéciale chargée d’enquêter sur les évènements survenus avant et après l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
La sous-commission a pour mandat de « découvrir toute la vérité qui est due au peuple américain », selon M. Johnson dans un communiqué le 22 janvier. Il a également précisé que le groupe sera dirigé par le député Barry Loudermilk.
La commission sera placée sous le contrôle de la commission judiciaire, a-t-il précisé.
« Les républicains de la Chambre des représentants sont fiers du travail qu’ils ont accompli jusqu’à présent pour dénoncer les fausses informations colportées par la commission spéciale sur le 6 janvier, dont les motivations sont politiques, au cours du 117e Congrès, mais il reste encore du travail à faire », a déclaré M. Johnson, en faisant référence à la commission, aujourd’hui dissoute, qui était dirigée par le député Bennie Thompson et l’ancienne députée Liz Cheney.
Peu de détails ont été communiqués quant à l’étendue des travaux de la nouvelle sous-commission, ainsi que sur les personnes qui pourraient faire l’objet d’une enquête.
« Les événements survenus au Capitole ce jour-là sont le résultat d’une série de défaillances au niveau du renseignement, de la sécurité et du leadership à plusieurs échelons, au sein de multiples institutions », a déclaré M. Loudermilk dans son communiqué, précisant qu’il s’agirait d’une “enquête [approfondie] sur ces événements”.
Avant cela, M. Loudermilk avait participé à la rédaction de plusieurs rapports sur les événements du 6 janvier, dont un en décembre 2024 qui mettait sévèrement en cause la sous-commission dirigée par Mme Cheney. Ce rapport demandait également que cette dernière fasse l’objet d’une enquête « pour subornation de témoin criminelle potentielle, sur la base des nouvelles informations relatives à ses communications ».
Le 20 janvier, avant de quitter ses fonctions, le président Joe Biden a accordé une grâce préventive à Liz Cheney et à Bennie Thompson, ainsi qu’à d’autres membres de la sous-commission spéciale sur le 6 janvier. Plus tôt en janvier, l’ancien président avait décerné à Liz Cheney et à Bennie Thompson la deuxième plus haute médaille civile pour leur travail au sein de la commission spéciale.
Plus tard, Donald Trump, dans l’une de ses premières actions en tant que président, a gracié environ 1500 personnes accusées de divers crimes liés à l’assaut du Capitole le 6 janvier, y compris des individus associés aux Proud Boys et aux Oath Keepers, qui avaient été reconnus coupables de conspiration séditieuse.
« C’est une affaire importante », a-t-il déclaré depuis le Bureau ovale, alors qu’il signait des grâces.
« Nous espérons qu’ils sortiront ce soir, franchement. »
L’une des proclamations concernant la commutation de la peine stipule qu’elle « met fin à une grave injustice nationale perpétrée à l’encontre du peuple américain au cours des quatre dernières années et entame un processus de réconciliation nationale ».
Un certain nombre de démocrates ont critiqué la décision de Donald Trump.
« Il est honteux que le président ait fait d’une priorité l’abandon et la trahison d’agents de police qui ont mis leur vie en danger pour mettre fin à une tentative de subversion du transfert pacifique du pouvoir », a déclaré l’ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, actuellement membre du Congrès, dans un communiqué.
« Malgré la décision du président, nous ne devons pas oublier le courage et l’héroïsme exceptionnels des policiers qui ont risqué leur vie pour protéger la démocratie lors de ce jour sombre. »
Lors d’une conférence de presse tenue le 22 janvier, M. Johnson a déclaré aux journalistes qu’il ne remettrait pas en question les grâces accordées par le président Trump liées aux événements du 6 janvier.
« C’est un peu ma philosophie, ma manière de voir les choses : nous croyons en la rédemption, nous croyons en la seconde chance », a affirmé M. Johnson.
« L’on pourrait dire que ces personnes n’ont pas purgé une lourde peine, qu’elles ont été emprisonnées, etc. C’est à vous de voir. Toutefois, le président a pris une décision. Nous allons de l’avant. Des jours meilleurs sont à venir. »
En réponse à la décision de Donald Trump, le chef de la majorité sénatoriale, John Thune, a déclaré à la presse que « Joe Biden avait ouvert la voie », faisant référence à la grâce accordée à Liz Cheney et aux grâces préventives accordées à des membres de sa propre famille.
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