Le président du Paraguay appelle au retour de Taïwan à l’ONU, mettant en avant ses valeurs démocratiques

Le président du Paraguay, l’un des rares pays à reconnaître Taïwan, a appelé mardi à la réadmission de l’île aux Nations unies, mettant en avant ses valeurs démocratiques.

À la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, Santiago Pena a estimé que l’organisation devrait refléter « les pratiques participatives, démocratiques et équitables » de la Charte des Nations unies. « En considération de ce principe, le Paraguay soutient le fait que la république de Chine – Taïwan – soit un membre à part entière des Nations unies », a-t-il ajouté. Ses propos interviennent alors que la Chine met de plus en plus la pression pour exclure totalement Taïwan des organisations internationales.

Taïwan, où s’étaient réfugiés les nationalistes du Kuomintang (KMT) de Tchang Kaï-chek en 1949, a représenté la Chine pendant des décennies aux Nations unies, y compris avec un siège de membre permanent du Conseil de sécurité accompagné de son droit de veto. Mais en 1971, Pékin avait réussi a reprendre le siège à Taïwan, exclu de l’ONU par l’Assemblée générale.

Les États-Unis ont ensuite rompu formellement leurs relations diplomatiques avec Taïwan et en établissent avec Pékin, reconnaissant ainsi officiellement la République populaire de Chine. Mais Washington reste l’allié le plus puissant de l’île, notamment en lui fournissant un soutien militaire substantiel. Le vice-président de Taïwan, William Lai, s’était rendu au Paraguay en août pour assister à l’investiture de Santiago Pena. Son transit via les États-Unis avaient suscité des protestations de Pékin.